Peintre, plasticien, en pleine préparation, à quelques jours du vernissage de son exposition à la Galerie Hamon du Havre (Place de l’Hôtel de Ville). Nous sommes dans son atelier, au milieu des toiles, des odeurs de peinture, Miles Davis en fond sonore.

Qu’allons-nous pouvoir voir à la Galerie Hamon à partir de ce samedi 9 février ?

Plus précisément à partir de vendredi soir 18h pour le vernissage, vous pourrez voir mes dernières œuvres, sur toile, sur papier, sur taule, il y en entre 20 et 25, certaines sont, d’ailleurs, encore en train de sécher … la série s’appelle « SO CULT », je travaille toutes les icônes des années 50 à nos jours, icônes de la peinture, de la musique, des jeux vidéo, tout ce qui a touché notre enfance et qui touche encore notre inconscient collectif.

On sent une évolution dans votre œuvre depuis quelques années, vous êtes passé de la technique mixte, plutôt abstraite, à une peinture plus « pop art », iconographique, pouvez-vous nous expliquer ?

J’avais fait un peu le tour du travail sur la matière, je travaillais surtout avec des couleurs rouges et noires pendant des années, c’est ce qui a commencé à me faire connaître ; puis me sont revenues en mémoire des choses que j’aimais depuis tout gamin, le pop art, le street, l’univers de la rue. A partir de là, j’ai commencé à travailler sur cette phrase répétitive …. « SO CULT … »

Peintre, plasticien, en pleine préparation, à quelques jours du vernissage de son exposition à la Galerie Hamon du Havre (Place de l’Hôtel de Ville). Nous sommes dans son atelier, au milieu des toiles, des odeurs de peinture, Miles Davis en fond sonore.

Venons-en à vous, vous êtes  jeune et vous semblez déjà avoir un parcours conséquent, parlez-nous de ce parcours …
Jeune …. oui, dans le domaine de la peinture, 40 ans c’est jeune … Pour moi, tout a commencé avec Jean-Pierre HAMON, de la Galerie du même nom, qui est venu voir mon travaille chez un copain et suite à cette visite, tout a décollé, j’ai fait ma première expo à la Galerie au Havre à 35 ans, et puis, de fil en aiguille, les professionnels de l’art sont venus vers moi, ce qui m’a permis d’exposer dans des galeries sur Rouen, Deauville, Paris ,puis j’ai travaillé avec un marchand d’art de Bruxelles et dernièrement j’ai intégré une galerie sur Grenoble, spécialisée dans le street art.
Je suis, aujourd’hui, un artiste professionnel.
Vous aimez sortir dans notre ville, quels sont vos lieux préférés ?

Je suis beaucoup sorti au Havre … je sors beaucoup moins, vu que maintenant j’ai des enfants, mais je prends mon café 2 fois par semaine au News, dont je suis un habitué, à tel point qu’il m’arrive aussi d’y prendre l’apéro, il m’arrive également d’aller danser au Cosmopolite, chez Jef, ou de me régaler d’un bon couscous au restaurant l’Atlas chez mon ami Memed.

Vous êtes donc très attaché à votre ville et à la Normandie où vous êtes, d’ailleurs, beaucoup représenté, comme vous nous l’avez dit ?

Je suis natif du Havre et le fait d’y être représenté est véritablement un désir de ma part, c’est valable également pour la Normandie, par contre, je suis bien conscient qu’un artiste, doit, aujourd’hui, être mobile et intégrer des galeries en France, voir même à l’international.

Revenons à vos œuvres, nous trouvons votre peinture : joyeuse, colorée, pop, rock, contemporaine, résolument dans l’air du temps, êtes-vous d’accord avec cette analyse ?

D’accord pour les premiers termes, maintenant, l’air du temps, en peinture, ce n’est pas valorisant car cela voudrait dire que l’air, qui par définition est volatile, peu changer, disparaître…
Pour le côté coloré, c’est un choix, c’est ma façon de voir la vie, d’ailleurs, la couleur, c’est la vie !
Vous pouvez voir dans mes toiles les mots : LIFE, ENJOY LIFE ….

Le tableau représentant Charles Baudelaire nous a particulièrement plu, quel est votre rapport à cet illustre poète français?

Le rapport est avec mes études, c’est en fait une lithographie que j’ai intitulée « sale gosse », j’ai voulu illustrer un mix entre certains réseaux de communication actuels comme Facebook, tweeter, etc., dont je suis fan, et j’ai  imaginé ce qu’il en penserait s’il était encore parmi nous.

Quels sont vos autres passions artistiques, vous devez aimer la musique, le cinéma ?

Oui, le cinéma, la musique, j’aime aussi beaucoup le théâtre, mais malheureusement j’ai de moins en moins de temps pour y aller … la photo aussi, je deviens de plus en plus fan de photo.

Vous pourriez créer des œuvres à partir de photos ?

Oui, je le fais déjà, je travaille au numérique et retouche, rehausse les photos à l’aide de mon Mac. Vous verrez certaines de ces œuvres, lors de l’exposition.

Justement, sur quelle œuvre travaillez-vous en ce moment et plus généralement, quand et comment travaillez-vous ?

Je suis en train de mettre la dernière touche à une toile de ma série « SO CULT » intitulée Andy Wharol (le Pape du pop art), pour la présenter à l’exposition de la Galerie Hamon.
Mais mon nouveau challenge est tourné vers ce que l’on appelle « l’Art Print », je réalise en ce moment des œuvres autour de Kate Moss, qui sont en fait des impressions numériques travaillées au Mac et que je rehausse moi-même à l’aide de diverses encres, marqueurs, peintures, au final les œuvres seront sur fond identique mais chacune sera une œuvre originale et unique.
C’est donc un moyen d’acquérir plus facilement une œuvre d’art de ce type.
Sinon, pour ce qui est de ma façon de travailler, Il m’arrive de travailler tôt le matin mais également tard le soir, voire même la nuit, selon les périodes.

Nous laissons toujours de la place aux artistes afin qu’ils puissent s’exprimer et transmettre leur passion, que diriez-vous aux personnes qui  sont interpellées par certaines œuvres mais n’osent pas, pour autant, pousser la porte d’une galerie, d’un atelier d’artiste, et même, pourquoi pas, d’acheter une œuvre ?

J’ai un dicton que j’aime à répéter « l’artiste a besoin du regard de l’autre », donc n’hésitez-pas, l’artiste a besoin de vous, ça coûte rien de regarder de plus près et de donner son avis.

Certains artistes ont du mal à se détacher de leurs œuvres, de les voir partir, de savoir que quelqu’un va vivre avec elles pendant longtemps, et vous comment vivez-vous cela ?

Au départ, j’avais un peu de mal et lorsque j’ai compris que c’était devenu, au-delà de ma passion, mon métier, je me suis fait une raison et de toute manière, mais il ne faut pas l’ébruiter, je garde toujours une photo de mes œuvres ce qui me permet de les revoir.

Les personnes désirant échanger avec vous, parler de votre travail, peuvent-elles vous laisser un message, avez-vous un blog, un site internet ?

Tout à fait, je suis pour la communication sous toutes ses formes et surtout pour échanger sur l’art, j’ai un blog, une page Facebook, un site internet (www.davidkarsenty.fr).

Entretien réalisé par Grégory Constantin et Denis Chabanian pour SAH Février 2013

Aimez et aidez le boulevard des artistes en un coup de pouce 

ARTICLES CONCERNANT David Karsenty

EVENEMENTS CONCERNANT David Karsenty