Après vous avoir récemment proposé Pierre Vievard et Malte, tous deux présents sur la page La Nouvelle Vague, le Boulevard des Artistes met en lumière un autre jeune espoir. Cette fois-ci c’est un jeune auteur-compositeur que nous vous présentons. Si ce n’est pas déjà fait, vous pourrez rencontrer Yoan Schumacher sur de nombreuses scènes Havraises.

Bonjour Yoan ! Merci de nous accorder cette interview, je suis très heureux de pouvoir te présenter à nos internautes. Pourrais-tu, en quelques mots, te présenter ?

Bien le bonjour à toi et aux internautes qui me liront !

Alors déjà, Yoan, c’est mon nom d’artiste, mon vrai prénom c’est Yoan, ça me semblait important de le préciser parce que ça fait 3 ans que je me cherche un nom de scène, c’est un peu ma fierté d’avoir trouvé ça, c’est sobre, simple, efficace, ça méritait d’être souligné.
Yoan sur scène c’est plus ou moins le même type que celui que vous croiserez dans la rue, d’ailleurs je chante beaucoup quand je marche, des fois ça fait sursauter les gens, c’est drôle…

Sinon, j’aime m’intéresser au monde, aux gens, à ce qui se passe dans ma tête et dans mon corps, c’est de là que partent mes textes, de mon expérience ici, sur Terre.

J’aime me sentir bien, quand ce n’est pas le cas je laisse passer, et puis j’aime beaucoup faire des câlins aux gens aussi, avec leur consentement bien sûr. D’après des études, c’est hyper bon pour la santé !

Une réponse précise et concise, comme on les aime.

Tu es originaire de Aunay sur Odon quel est ton attachement au Havre ?

On peut en dire ce qu’on veut, que ça pue quand on passe le pont de Normandie, que la plage en galets ça craint, que le béton c’est vachement gris… J’aime cette ville, je ne cesse de découvrir des endroits somptueux, aussi passionnants que les rencontres qu’on y fait. La chaleur du Havre est aussi dans le coeur de ceux qui y vivent. Un an et demi après m’y être installé, je ne cesse de m’en émerveiller.

Quelle est ta formation musicale ?

J’ai quelques années de cours derrière moi, piano, batterie, accordéon et guitare, qui m’ont apporté des bases suffisantes pour que je me débrouille seul par la suite. Après 5 années à bidouiller ma tambouille, je songe à reprendre quelques cours, en guitare notamment.

Ecris et composes-tu seul tes textes ?

Ouaip, j’amasse quantité de pensées et d’écrits depuis que je suis gosse, j’ai pas mal de poèmes et petites histoires qui trainent, y en a que je met en musique, d’autres qui sont écrits avec une mélodie déjà définie… J’y vais au feeling, et il n’est pas rare que des paragraphes surgissent des années passées pour trouver un sens nouveau dans des textes tous frais, c’est assez troublant comme certaines idées résonnent dans le temps. Après j’ai quelques textes écrits avec mon groupe, au sein duquel tout le monde à son mot à dire.

En quelles langues écris-tu tes textes ?

J’écris principalement en anglais et français, il m’est arrivé d’essayer des petites bricoles en Allemand et Macédonien, mais c’est assez anecdotique n’est-ce pas ?

Quelles sont tes sources d’inspiration pour l’écriture de tes textes ?

IL y a plusieurs scénarios, ça peut partir d’une histoire déjà dessinée, où je sais où je veux aller, il y a un début et une fin, il est généralement question d’un vécu, le mien ou celui d’une personne qui me touche. Ensuite, il y a ces phases d’expression libre où je me laisse porter par mes émotions, ça m’apaise de poser des mots, je fais le tri dans ma tête, ce qui en sort peut devenir une chanson. Et puis, il y a ce que j’appelle les « grandes idées », grandes dans le sens où elles sont larges, quasi-universelles, par exemple « l’histoire est écrite par les vainqueurs », ce genre de pilier de réflexion autour duquel on peut dire beaucoup de choses. D’une idée forte émerge souvent un refrain dont la mélodie est fixée et autour duquel j’improvise selon mon état d’esprit présent.

Comment qualifies-tu ta musique ?

Arf, c’est la question pas facile… C’est un peu un caméléon, j’évolue dans des styles très variés, Hip Hop, Soul, Blues, Rock, variété française, reggae, et ces styles collent plus ou moins à des émotions que je cherchent à traduire. Vu qu’on parle d’émotions, la sincérité est importante, je fais de mon mieux pour être sincère.

Ces derniers temps j’utilise aussi le terme « contextuelle », ça part d’une idée simple, le concept de l’harmonie.
Quand je joue, je prend le temps d’observer deux choses : Moi, comment je me sens, ce qui se passe dans mon corps ; L’intérieur, et l’environnement dans lequel je suis, fait d’objets, de gens, d’odeurs… L’extérieur. Mon objectif alors, c’est de créer une connexion, une harmonie, faire coïncider les deux, créer la note qui trouvera sa place tant dans le dedans que dans le dehors. Ça nécessite d’être ouvert au monde qui m’entoure et d’avoir confiance en ma capacité à dialoguer avec. C’est un langage très subtil.

Quels sont les artistes qui t’ont influencé ?

John Mayer, Jeff Buckley, Ben Mazué, Kacem Wapalek, Keziah Jones, Ed Sheeran, Joe Cocker, Tracy Chapman, Jacques Brel, Edith Piaf, mon père, mes potes zikos, le dernier tube à la radio, le goutte à goutte d’un ballon d’eau chaude…

Quels sont tes futurs projets ?

Clarifier mon identité musicale, suffisamment pour pouvoir attaquer l’enregistrement d’un premier album.

Quelle sont les scènes de la région havraise où tu aimes jouer ?

Le bistrot, La Maison, Le Mc Daid’s, Le Plan B !

Celle ou tu rêverais de te présenter ?

Magic Mirrors, ce serait déjà un beau kiff, le Tetris aussi.

Quels sont tes espoirs et comment penses-tu atteindre tes objectifs ?

Mes espoirs sont grands, mon ambition modeste mais consciente de mon potentiel.
Pour y arriver, je veux favoriser les rencontres avec des acteurs du milieu, conserver mon authenticité, préparer au mieux chaque concert, me faire plaisir, surtout.

Peux-tu nous proposer 3 artistes Havrais que tu apprécies ?

Gilles Adam est un musicien très agréable à entendre
Pierre Lenoir Vaquero créé de jolies illustrations
Janis a l’oeil (les photos de concert, c’est elle)