Auteur, compositeur, interprète, comédien, Baptiste Famery fait déjà partie des artistes Havrais qui ont percé dans la capitale. L’auteur-compositeur a travaillé sur de nombreuses créations comme « Waterloo » et « Barbe Bleue » et collaborée avec des artistes comme Marie-Céline Lachaud & Nicholas Skilbeck, Karim Medjebeur, Ri
Bonjour Baptiste, vous avez quitté Le Havre à 17 ans pour vous installer à Paris. Vous voilà aujourd’hui à la tête de nombreux projets, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?
Vous avez créé votre première comédie musicale en 2016, pourquoi avoir choisi le thème de Waterloo ?
Waterloo, c’est 5 ans d’écriture musicale, de recherches historiques, pour un aboutissement en 2016. Je reviendrai sur Waterloo plus précisément après, mais l’un des éléments qui inspire l’écriture de mes spectacles, c’est l’Histoire. Je suis un féru mordu d’Histoire. C’est ma seconde passion après la musique. Il y a tellement de sujets qui pourraient faire l’objet de spectacle. Alors que ce soit Waterloo, ma première créa, ou celles qui ont suivies (Barbe-Bleue, sous Jeanne d’Arc, Simone, sur Simone Veil, L’Avocat, sur le procès de Louis XVI), l’Histoire a une part prépondérante dans ma créativité. Pour comprendre la société d’aujourd’hui, il faut regarder comment on y est arrivé. Et ça, ça s’appelle l’Histoire ! (Je suis même passé par la Sorbonne pour faire une licence d’Histoire. Je n’ai pu aller au bout car entre le travail pro de scène, et la fac, je n’ai pas pu me dédoubler) Alors en Histoire de France, je commence à être plutôt calé ! Et je m’intéresse de plus en plus à l’Histoire d’autres pays, comme l’Angleterre et les Etats-Unis.
Sur Waterloo, plus précisément. Parmi tous les personnages de l’Histoire de France, Napoléon 1er est celui qui m’a captivé depuis mon adolescence. On connaît l’histoire de Napoléon, son parcours, ses faits d’armes etc. Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre Napoléon l’être humain. C’est qui ce mec ? Tout juste Français (car la Corse fut achetée par la France deux ans avant sa naissance), qui parle le Français quand il est petit, avec un fort accent italien, qui doit s’intégrer dans une société française très fermée, et qui arrive au sommet du pouvoir. C’est ce qu’aujourd’hui on appellerait « un beau modèle d’intégration ». C’est bête à dire, mais à l’époque c’est vraiment ça ! Donc le parallèle avec notre époque était super.
Et donc, après tout ce qu’il a fait et que l’on connaît, je me suis penché sur l’être humain, ses motivations, ce qui l’anime, ses peines, ses joies, cet esprit revanchard… tout cela s’appelle « la nature humaine ». Et c’est le sujet de la pièce Waterloo : la nature humaine. Pour voir le vrai caractère d’une personne, sa « vraie nature », il faut qu’elle soit au pied du mur, soit dans une situation où elle agit par réflexe ou instinct. Pour Napoléon, c’était son retour d’exil et Waterloo…
C’est un projet que j’aimerais monter à Londres…
L’histoire de la comédie musicale est-elle inspirée de faits réels ?
Absolument pas ! Comme Victor Hugo l’a fait avec Les Misérables, ou Boublil & Schönberg avec Miss Saïgon, j’ai écrit une fiction de trois personnes, sur fond d’événements historiques. Mes trois personnages sont donc en contact directs avec des vrais personnages comme Napoléon, Talleyrand, le Maréchal Ney, etc… Les faits historiques sont eux scrupuleusement retranscrits tels qu’ils se sont déroulés.
Les Choristes, création de Chirstophe Barratier sur laquelle vous avez travaillé, est joué jusqu’à mi-février. Avez-vous déjà d’autres projets de prévus ou en cours ?
Quel est votre processus de création ? Est-ce que les paroles viennent s’inscrire sur une musique composée ou bien cette dernière est élaborée en fonction de textes déjà écrits ?
Du tout. Je ne sais pas vous répondre en fait. Je n’y réfléchis pas. Ca vient ou ça ne vient pas. Je fais. Pour des chansons, textes et musique doivent venir en même temps. J’ai à peine une suite d’accords, une structure rapide couplet/refrain, que déjà je fredonne ou cherche des paroles. Pour moi cela doit être une évidence. Les mots doivent trouver leur place parmi les notes. Si ça ne coule pas de source, je jette, et je repars sur tout autre chose.
Pourquoi avoir choisi Karim Medjebeur pour les arrangements ?
La rencontre avec Karim a t-elle été déterminante dans votre carrière ?
Avez vous déjà choisi vos chanteurs ?
Non ! Il y a des idées… Mais on se laisse toujours l’espace de la surprise, de la découverte d’un talent…
Partons à Aix en Provence et parlez-nous de cet album Ressource Histoires d’hommes sur lequel vous avez travaillé ?
Comment vous êtes-vous retrouvé à découvrir cette association à Aix ?
L’album est-il composé de reprises ou de chansons originales ?
Pouvez-vous nous présenter les artistes présents sur ce disque ?
J’imagine qu’une fois encore cette rencontre a du bouleverser votre vie d’homme et d’artiste ?
Ce fut une baffe monumentale ! Une leçon de vie ! La plus grande que j’ai vécue. Ce fut des rencontres bouleversantes, le genre de rencontre qui te donne envie de tout déchirer. Ca donne surtout aussi un sens à ce qu’on fait. Nous, artistes, avons ce privilège de nous amuser dans nos boulots. On le fait par passion, sans doute pour trouver une reconnaissance de je-ne-sais-pas-quoi, nous travaillons sur des projets qui parfois nous passionnent, parfois juste pour remplir la gamelle, mais quand tu fais la rencontre de personnes comme on en trouve dans les centres Ressource, et que toi, avec ce que tu sais faire, tu peux leur filer un sacré coup de pouce… d’un coup… ça fait sens. Je ne sais pas comment te l’expliquer… c’est une émotion qui est encore très forte…
Avez vous l’intention de renouveler l’expérience ?
Oui ! Nous travaillons avec Karim sur la préparation d’un second album que nous aimerions sortir d’ici deux ans. J’ai déjà écrit trois chansons en janvier pour ce second opus, en espérant inviter de nouveaux artistes à nous rejoindre 😉
Vous semblez être énormément sollicité mais cependant vous êtes attaché au Havre puisque vous y revenez pour enseignez le chant. Comment peut-on y participer ?
Y-a-t-il un objectif final pour vos élèves comme un concert en fin d’année ?
Le seul objectif est celui qu’ils se fixent ! Je n’ai pas les moyens, en terme de structure, ou financiers, pour mettre en place tout seul un spectacle pour mes élèves. Ce n’est pas l’envie qui manque ! Donc je tâche d’accompagner mes élèves qui développent leur propre projet. Mais j’ai une idée en tête pour mes élèves les plus avancés…
Vous serez prochainement sur les planches pour le spectacle de Marie-Céline Lachaud et Nicholas Skilbeck, Quand la Guerre sera finie, pouvez-vous nous parler de la pièce et de votre rôle ?
Pour terminer, pouvez-vous me présenter 3 artistes de la région Havraise que vous appréciez ?
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