Ludovic Saïd a commencé le théâtre en 2006 à l’âge de 26 ans où il entre par la porte de l’impro en s’inscrivant à la FRIT du Havre, une des plus vieilles ligues de France. C’est là qu’il rencontrera Michaël Panchout qui le guidera dans ses premiers pas. Il fera ses premiers matchs aux côtés des Improbables avant qu’ils ne passent professionnels.
Très rapidement il se retrouve dans son élément et montre des facultés de dynamisme et de créativité appréciables. Au fur et à mesure de son évolution et au contact de ses formateurs (Ghyslaine Soyris, Ismaël Habia, Bastien Le Moan, François Derivery, Charli Toutain) il mûrit sa réflexion sur le théâtre d’improvisation puis met ses facultés pédagogiques au service des ateliers de formation de la FRIT. Il est souvent précurseur et cherche toujours l’innovation, la qualité et la finesse d’analyse.
Il sera vice président de l’association pendant de nombreuses années et effectuera une trentaine de dates par an en tant que joueur, maître de cérémonie ou arbitre au havre ou dans l’Europe francophone. En effectuant un spectacle par mois avec la FRIT à l’espace culturel de la Pointe de Caux, à Gonfreville, il se rapproche de Réjane Soyris et des techniciens professionnels du lieu et apprend ainsi à gérer « l’envers du décor« . C’est aussi là qu’il se liera d’amitié avec Judicaël Vattier.
En évoluant au théâtre Le Poulailler, au Havre, il effectue à 29 ans ses premiers pas dans le théâtre de texte. A cette époque, il est persuadé qu’il ne parviendra jamais à apprendre un texte par coeur. Il succède cependant en 2009 à Vincent Delaforge (parti pour une carrière professionnelle en solo), dans une satyre politique d’Eric Maniable, intitulée « Ernest et Arlette » aux côtés, notamment, de Gyslaine Soyris qui continuera de le former et pour qui le théâtre n’a plus aucun secret. Cette pièce sera encore jouée une douzaine de fois sur deux saisons (dont la seconde mise en scène par Réjane Soyris) avec toujours le même succès.
Grâce à ce rôle, il est pressenti par Sylvie Gilette d’abord pour un rôle secondaire dans « Chacun sa croix » de J.C Barre, mais assumera finalement le rôle principal de J.F Caporal, un prêtre peu orthodoxe, qu’il mène avec brio. Cette comédie a été jouée plus de vingt fois au havre et ses environs et connaît encore un franc succès aujourd’hui.
Le rythme s’intensifie pour lui vers 2011, où il effectue plus de 50 dates de spectacle par saisons. Il s’essaie au One Man show, à l’écriture et à la mise en scène de petits sketchs dans les soirées cabaret du Poulailler.
En 2015, il monte sa propre compagnie (Cie La Suite : Théâtre, impro, Vidéo) afin d’avoir plus d’autonomie quand à ses projets personnels. Il se rapproche de Grégory Constantin, vidéaste, afin de peaufiner les projets audiovisuels.
En 2015, à sa grande satisfaction, il est (enfin !) recruté par François Bizet pour jouer le rôle de Polonius dans Hamlet. C’est là qu’il rencontre notamment Patrice Lafilé. Ludovic apprend beaucoup de ce François Bizet et réinvestit tout ce qu’il a observé de lui afin de le mettre au profit de sa future et première pièce, 36 Guet des orfèvres.
Pendant l’été 2016, il tourne dans 2 courts métrages, menés par des étudiants en école de cinéma passionnés et prometteurs (Arnaud Delmarle et Salim Hamzaoui), respectivement intitulés « entretien d’hypocrite » et « Homecoming ». Homecoming sera diffusé au cinéma Le Studio, au Havre, en octobre 2016.
Novembre 2016, il met en scène sa première pièce de théâtre. Une adaptation des annales du disque monde de Terry Pratchett, au théâtre Le Poulailler. Un polar sur fond de terrorisme, décalé dans un monde de fantasy humoristique.