Mémoires d’Hadrien
Marguerite Yourcenar
Au sommet de la liste, il y a depuis longtemps Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar. Elle raconte à la première personne du singulier la vie de l’empereur Hadrien. C’est extraordinaire de sensibilité d’abord, et la langue est absolument magnifique. Et c’est une magistrale leçon d’histoire. Et d’humanité.
Lolita
Nabokov
Lolita de Nabokov. L’histoire sulfureuse d’un professeur de littérature aux Etats-Unis qui tombe fou amoureux d’une gamine de treize ans et épouse sa mère. Langue magnifique là aussi, mais également de l’humour et une bouleversante histoire d’amour.
La Reine Margot
Alexandre Dumas
La Reine Margot, de Dumas. J’adore Alexandre Dumas. Ces romans sont virevoltants, très visuels, épiques, drôles et émouvants. Et on apprend l’histoire ! Dans celui-ci j’aime tout particulièrement la rocambolesque et profonde amitié entre La Môle et Coconnas.
San-Antonio
Frédéric Dard
San-Antonio, de Frédéric Dard. Là je triche parce que je ne donne pas un roman, mais plusieurs dizaines ! Des débuts dans les années 40 au commencement des années 70, les enquêtes du commissaire San-A sont des délices dont je ne me lasse jamais, pour sa truculence inimitable. Ce n’est pas souvent, les livres qui font rire.
La Vagabonde
Colette
La Vagabonde de Colette. J’aime Colette et sa sensibilité pointilliste aux détails, à la nature, aux sentiments. Celui-là, un des premiers après les Claudine (que j’adore aussi), raconte le quotidien d’une artiste de music-hall dont s’est épris un « grand serin ». Bouleversant, somptueux.
Les Ritals, les Russkoffs,
Cavanna
Les Ritals, les Russkoffs, de Cavanna. Je triche encore car ce sont deux titres, deux autobiographies du regretté Cavanna. Là aussi la langue et la sensibilité sont pour moi à leur apogée. Dans le premier, Cavanna raconte son enfance pauvre d’enfant unique avec un père italien et illettré. Dans le second, c’est le récit de son grand amour pour Maria la Russe, pendant la guerre, en Allemagne.
L’avortement
Richard Brautigan
L’avortement de Richard Brautigan. Comme le titre le laisse peu deviner, il s’agit d’un roman d’amour, d’un bibliothécaire qui récolte les manuscrits non publiés et une femme qui échoue dans son échoppe. Ecriture surréaliste et émotion inracontable.
King kong théorie
Virginie Despentes
King kong théorie de Virginie Despentes. Ce n’est pas un roman (je les ai lus et peu aimés, sauf Vernon Subutex) mais un essai en forme de coup de poing, dans lequel VD aborde les questions de la pornographie, de la prostitution, du viol, de la féminité, etc. Une lecture indispensable, pas pour être d’accord avec elle sur tout, mais pour sortir de la bien pensance, des thèmes rabâchés toujours dans le même sens.