Tous les jours depuis le confinement nous vous proposons le Top 10 d’un artiste. Les thèmes varient régulièrement aujourd’hui c’est au tour de la chanteuse et guitariste du duo d’indie rock – RUBY SHOES de faire sa petite liste et cette fois ci nous leur avons demandé de nous présenter ses 10 albums préférés.

Girl Power

10 albums qui mettent à l’honneur des femmes compositeur(e)s et des musiciennes incroyables. Malgré le talent exceptionnel de ces artistes féminines, le milieu de la musique est toujours dominé par les hommes. Ces musiciennes ont su m’inspirer et ont inspiré d’autres femmes à travers le monde.

 J’aurais aimé citer plus de musiciennes, mais l’exercice me contraint à me limiter à 10 albums. L’ordre est aléatoire et ne reflète en aucun cas une préférence quelconque.

«CUT (1979)»

The Slits

J’ai découvert The Slits avec John Peel, un DJ Britannique qui animait une émission de radio, Peel Sessions, diffusée entre 22h et minuit, tous les soirs de la semaine. À l’époque, c’était la seule station de radio en Angleterre, qui diffusait les groupes de punk et la musique alternative proposant des sessions live. J’écoutais cette émission, la radio scotchée à l’oreille pour ne pas me faire surprendre par mes parents… Surtout en semaine, quand il y avait école le lendemain ! J’ai été séduite par The Slits, quatre femmes punks provocatrices, non seulement dans leur esthétique musicale, mais aussi dans leur façon de s’habiller. Leur attitude a donné le courage à beaucoup de filles qui se reconnaissaient en elles, moi incluse, de rompre avec l’image conventionnelle de la femme.

D’autres groupes punks féminins de la même époque peuvent être cités : Dolly Mixture, The Raincoats, le groupe Vice Squad et la chanteuse du groupe Becki Bondage, Au Pairs, Young Marble Giants, sans oublier les filles des B 52s.

«DRY (1992)»

P.J.Harvey

I LOVE P.J.Harvey. Je me rappelle la claque que j’ai prise en écoutant l’album Dry pour la première fois. Quelle énergie, quelle voix, quel talent incroyable. J’ai écouté en boucle le morceau Dress qui m’a vraiment plu pour l’énergie qu’il dégageait. P.J.Harvey est une artiste dont je me lasse pas. J’adore tous ses albums, bien que très différents les uns des autres.

«Move in Spectrums (2013)»

Au revoir Simone

Trois femmes de Brooklyn New York, qui mélangent des très belles harmonies avec la musique synthétique. Des belles compositions et des voix qui m’emportent à chaque écoute.

«Midnight Boom (2008)»

The Kills

Duo incontournable …. Pour moi, ce groupe se hisse en haut du sommet. Le mélange rock et électro est une merveille. Alison Mosshart a une voix superbe et j’adore les compositions interprétées en duo. J’habitais en Nouvelle-Zélande (j’y ai séjourné six mois) à la sortie de cet album. Je l’ai écouté en boucle et aujourd’hui, quand je l’entends, il me transporte de nouveau en Nouvelle-Zélande, un pays que je l’aime énormément.

« Kaleidoscope (1980) »

Siouxsie and the Banshees

Siouxsie, la diva de la féminité punk avec une telle présence. J’ai eu la chance de la voir en concert pour la promotion de cet album en 1981 à Londres avec John Cooper Clarke en première partie. Les mélodies de cet album sont excellentes, rendues encore plus sublimes par la voix belle et forte de Siouxsie. « Christine, the strawberry girl, Christine, banana split lady »… refrain génial !

« Citizen of Glass (2016) »

Agnes Obel

Wow, c’était ma réaction quand j’ai découvert Agnes Obel. Une réelle beauté pure et sublime. Les compositions sont extraordinaires. Elle a un talent incroyable et une si belle voix. J’aime en particulier le morceau “Familiär” sur cet album pour le duo  vocal, une merveille. Cette artiste m’emporte ailleurs quand je l’écoute.

«A Distant Shore (1982)»

Tracey Thorn

Ma chanteuse préférée de tous les temps. Elle a une voix grave et douce : je l’adore.  La première fois que j’ai écouté Tracey Thorn, une amie m’avait prêté une cassette de « Marine Girls » (1980-1983), un groupe de jeunes femmes au sein duquel Tracey Thorn était guitariste et chanteuse. Peu de temps après, elle a sorti son premier album solo « A Distant Shore ». À l’époque, en découvrant cet album, je me suis trouvée transportée, loin de moi, alors en première année des beaux-arts. J’ai tellement écouté ce vinyle avec ses compositions mélancoliques que le sillons ont failli s’effacer !! Aujourd’hui, ce disque est plein de nostalgie pour moi : il représente les souvenirs heureux d’une autre époque.

«The Story so Far (1981)»

The Modettes

Bizarrement, ce groupe de quatre femmes est aujourd’hui considéré comme un groupe punk, mais dans les années 80, il était plutôt écouté par les Mods en Angleterre. Un groupe sous-estimé : l’album est superbe, comportant des mélodies très attachantes. La chanteuse française du groupe a également une super voix.  J’adore en particulier le morceau White Mice Disco sur cet album.

«Sistahs (2018)»

Big Joanie

Je viens de découvrir Big Joanie depuis peu et j’ai été tout de suite séduite par l’énergie que ce trio de femmes de Brixton, Londres, dégage. Les mélodies sont bien travaillées et donnent envie de chanter en choeur. J’aime beaucoup la simplicité de cette musique, sans complexe, ni prétention.

«Weird Friends (2018)»

Moody Beaches

Trio de femmes australiennes, j’ai découvert ces musiciennes en concert l’été dernier au festival de Binic, en Bretagne. Elles sont très énergiques et portent des compositions simples et sans prétention. J’écoute souvent cet album qui me rappelle l’énergie dégagée par le groupe en concert. Le festival de Binic était le premier festival, au cours duquel j’ai vu de nombreux groupes féminins programmés. Voilà qui donne espoir pour l’avenir du rock féminin ! Un autre groupe à citer également, présent au festival : « Death Valley Girls », une explosion d’énergie !

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