Auteure-compositrice-interprète Karen Lano Sillone, nous parle de son parcours déjà bien riche et de son nouvel album Muses, enregistré dans l’église de Graveron-Sémerville (27). Cet album plein de mystères et de poésies est à découvrir absolument.
Bonjour Karen, peux-tu te présenter ?

Je suis Karen Lano, auteure-compositrice-interprète de chansons folk, et sorcière de la musique.

Quelle était ta relation avec la musique lorsque tu étais jeune ?

Elle faisait partie de ma bulle, j’avais de vrais moments d’immersion musicale, notamment à travers les musiques de films et les comédies musicales.

Quel a été ton premier  instrument ?

Le piano classique.

 Quel fut ton premier contact avec la scène ?

J’ai fait mes premiers pas sur scène avec la danse classique, j’en ai fait pendant 10 ans. Puis au lycée, j’ai fait partie d’un groupe de rock. J’étais très timide et je n’avais pas du tout confiance en moi, cet espace de liberté totale a été un déclic.

Quel est ton processus de composition ?

Je compose en même temps que je vis, dans le mouvement.

 Peux-tu nous parler de ton premier album ?

C’est un album que j’ai enregistré à New-York, tout en anglais, avec des reprises allant de Tom Waits à Neil Young, mais aussi mes premières compositions personnelles. J’ai recommencé à écrire en français après cet album, car il m’a donné confiance en moi pour aller plus loin.

Quel fut le retour du public et de la presse sur cet album ?

L’accueil fût bon, il a été notamment Sélection FIP, Label Inrocks, Coup de Coeur Fnac… et m’a permis de tourner un peu partout en France et à l’étranger.

Comment a évolué ta carrière après ce premier album ?

J’ai été recrutée pour chanter avec L’Orchestre National de Jazz un programme dédié à Billie Holiday, nous avons tourné un peu partout dans le monde (Amérique du Sud, Les Açores, Irlande etc..). En 2013, j’ai intégré le groupe de scène du projet Uncovered Queens of the Stone Age de Olivier Libaux (Nouvelle Vague), nous avons tourné en France et à l’étranger (Café de la Danse, Mezze Festival etc…).

En 2016 c’est le retour à la langue française pour écrire tes chansons, quelles en sont les raisons ?

Après mon premier disque, j’ai eu la sensation d’être encouragée pour continuer à écrire mes propres chansons. J’avais envie de m’exprimer de façon plus personnelle, et j’ai découvert des auteurs auxquels je me suis identifiée en écriture comme Camille, Bertrand Belin, Facteurs Chevaux…

Quels ont été les moments forts ou les rencontres importantes dans ta carrière ?

Ma rencontre avec Olivier Legall (qui a co-composé avec moi la plupart des chansons de mon album Muses) a marqué pour moi le début d’une collaboration de composition, d’échanges autour de la musique qui m’ont permis de me construire et de m’affirmer.

Ton nouvel album  Muses  est sorti il y a peu de temps, peux-tu nous en parler ?

C’est un album de chansons envisagées comme des contes, des rêveries, ou comment raconter des choses très personnelles sous forme de métaphores. C’est un album à contre-courant de ce qui se fait en ce moment : il est enregistré en live, dans une église avec beaucoup de réverb, et est sur une esthétique visuelle aux couleurs polaroid.

Où  a-t-il été  enregistré ?

Dans l’église de Graveron-Sémerville (27)

Quels sont les titres majeurs de cet album ?

Sirocco, le premier single, est sorti le 21 janvier, Pégase le deuxième, le 19 mars. Les prochains singles qui sortiront sont Nuit et La Robe Blanche.

 Nous avons connu plusieurs périodes de  confinement depuis plus d’un an, comment les as-tu vécues ?

Elles ont été frustrantes sur le plan humain, car les concerts sont un peu le Graal des artistes, ce que j’attends avec le plus d’impatience est de rencontrer le public et de communiquer avec lui à travers ma musique. Elles ont été intéressantes en revanche pour composer et écrire, réfléchir aussi.

As-tu  quelques promesses de dates de concerts malgré tout ?

Nous serons en concert au festival Musikensaire (Barfleur) le 28 août, nous espérons de tout coeur que ce sera le premier d’une longue série.

 As-tu  travaillé la scénographie pour la présentation de cet album sur scène  ?

Tout à fait, nous sommes en plein dedans, nous sommes notamment accompagnés par le Kubb – Le Tangram (Evreux) qui nous permet de faire des résidences pour préparer le spectacle.

Quels liens as-tu créé avec ta région d’adoption?

Un lien de rapprochement avec la nature, les animaux, le changement d’environnement est salvateur pour moi. Depuis que je suis installée en Normandie, j’ai fait de très belles rencontres humaines, qui ouvrent sur de belles collaborations. Je trouve qu’il y a une belle énergie ici.

Peux-tu nous présenter trois artistes de ta région que tu apprécies ?

Je vous recommande Adélys, une artiste normande fantaisiste et très talentueuse.

White Velvet, un groupe qui joue sur les ambiances un peu à la Lynch, musique planante et voix suave.

Annabella Hawk, une jeune chanteuse de hip-hop soul très prometteuse.

Entretien réalisé par Grégory Constantin Avril 2021

Contribution à la rédaction Olivier Defrance

Aimez et aidez le boulevard des artistes en un coup de pouce 

ARTICLES CONCERNANT KAREN LANO
EVENEMENTS CONCERNANT KAREN LANO