Comment pourriez-vous définir la peinture trompe-l’œil, qu’est-ce que le « Trompe-l’œil de chevalet » ?
Le trompe-l’œil est un genre pictural destiné à jouer sur la confusion de la perception du spectateur qui, sachant qu’il est devant un tableau, une surface plane peinte, est malgré tout, trompé. Le trompe-l’œil tend à restituer le sujet avec la plus grande vérité possible, principalement en donnant l’illusion du relief. Pour y parvenir, on travaille sur le motif, les objets sont représentés à l’échelle 1, on n’utilise qu’une profondeur restreinte et le contraste d’un premier plan clair se détachant sur un arrière-plan sombre. On peut dire qu’il est la forme la plus accusée du réalisme.
Oui, c’est tout à fait ça.
Il n’y a pas de règles, cela peut venir d’un objet, d’un jeu de mots, d’un livre lu, d’une situation.
L’humour est très présent dans votre travail, ne serait-ce que par les titres donnés à vos tableaux, c’est plutôt rare chez les artistes, l’humour est aussi une forme d’art, non ?
… Bien sûr, et si je m’amuse à composer et peindre mes toiles, j’essaie aussi de créer ce même sentiment pour ceux qui les regardent.
Vous jouez vous-même avec humour à cacher votre signature quelque part dans vos œuvres, comment vous est venue cette idée ?
C’est l’une des règles du trompe-l’œil « intégrer notre signature à la toile » sous différentes façons : carte de visite, pub, auteur d’un livre etc, tout en respectant la perspective et les ombres. Et ceci afin de ne pas nuire à l’effet trompe-l’œil en signant en bas à droite comme la plupart …!
Oui, je suis Nantais et fier de l’être. Ce qui ne m’empêche pas de visiter et d’apprécier d’autres continents.
Nantais d’origine. Fils d’artiste peintre portraitiste et décorateur, d’une mère modiste et petit-fils d’un guitariste à l’Opéra de Paris. J’étudie le dessin d’art pendant trois ans à l’école des beaux-arts de Nantes ; débutant par des encres puis des aquarelles très figuratives, j’obtiens dès lors des récompenses à tous les salons régionaux et nationaux.
Puis je m’essaie, avec succès, à l’huile, aussi bien au couteau qu’au relief, etc… En 1989 survient le déclic en découvrant une exposition de trompe-l’œil de chevalet de « Jacques Poirier ». Reçu dans l’atelier du maître à Paris en 1992, ce dernier me suggère de poursuivre consciencieusement dans cette discipline et m’encourage activement.
Myrtille Cadiou, la veuve d’un grand maître du trompe – l’œil : « Henri Cadiou », se déplace à Nantes et m’encourage, à son tour, en devenant marraine de ma première exposition de trompe-l’œil à l’espace culturel de Nantes, tout ceci la même année. Je suis invité à rejoindre, à Paris au Grand Palais au « triomphe du Trompe-l’œil », le groupe des peintres de la réalité dont le fondateur n’est autre qu’Henri Cadiou. J’expose aux côtés d’artistes prestigieux tels que : Poirier, Gilou, Nadine Le Prince, Eléna et Mickaël Gran, Solnon, etc .
Mes prénoms : Yves, Jacques, Henri, semblent prédestinés (Jacques Poirier, Henri Cadiou décédé en 1989, année où j’ai commencé les trompe-l’œil).
Je connais le Havre, j’expose chez Pascal Frémont depuis 10 ans. J’y ai de nombreux amis et clients assidus.
Non, pas pour les grands Maîtres de la peinture, Monet, Manet, Vang Gogh, Dali, Picasso, etc… Par contre pour les peintres contemporains, plasticiens, et autres barbouilleurs pour snobs, oui…! Je peux le comprendre.
Bien je l’espère, et je le pense même puisque qu’ils n’ont en général pas qu’un « Palliès » mais plusieurs.
Je termine actuellement une toile sur le thème de la musique, avec une petite énigme ; il y est représenté un buste enveloppé dans des partitions, qui est-ce ?
Cette toile sera exposée à la galerie Frémont.
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