Nous recevons aujourd’hui Thibault Wolf, compositeur et chanteur. Après avoir sortit deux EP, Thibault revient avec cette fois-ci avec un album complet. Aujourd’hui, il nous parle de sa relation avec la musique, de son parcours mais aussi sa façon d’écrire et de composer.

Bonjour Thibault, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je me nomme Thibault Wolf, je suis né le 23 mai 1986 vers midi au cœur du Printemps à Elbeuf en Normandie.
Je suis chanteur poète depuis quelques années, je réalise un rêve ou peut être la compensation d’un rêve. D’autres diront un projet ou une projection.
En tout cas je crois être à ma place sur ce chemin de création malgré les écueils et les embûches que l’on peut rencontrer dans un parcours artistique surtout dans la séquence « coronamania »!
Plus jeune, quel était ton rapport avec la musique ?
Il y a quelques années, j’ai pu voir une vidéo dans laquelle j’avais 3 ou 4 ans. On me voit en train de dessiner et de chanter en même temps !
Le chant fait partie de moi depuis toujours, il est vrai que je chantonne presque sans arrêt.
Je n’ai pas pratiqué d’instrument durant mon enfance, il a fallu atteindre mes 17 ans pour que je me mette à la guitare.
Il se trouve qu’il y en avait une dans le grenier de mes parents qui appartenait à ma tante. C’est avec elle que j’ai fait mes premières armes dans la période 2002 – 2005 qui correspondait à un certain revival rock dû je crois historiquement à la guerre en Irak.
Quel a été l’élément déclencheur pour te lancer dans une carrière artistique ?
Comme tu parles de carrière, je lierai cette élément déclencheur à un évènement précis.
Un jour que j’étais en confiance, je pris ma guitare sur une terrasse de café pour entonner deux morceaux. Suite à des applaudissements chaleureux je recevais un chapeau dans lequel se trouver pas moins de cinquante euros. Dès lors je me suis dit qu’en montant un répertoire de chansons je pouvais peut-être réussir à en vivre…
Évidemment le feu sacré était déjà en moi à force de quelques concerts et l’amour de la chanson, du rock et de la danse.
Peux-tu nous parler de ta première formation ?
J’ai suivi des études d’aménagement Paysager entre 2006 et 2008. C’est dans ce cadre que j’ai fait la rencontre d’Éric Lahais mon maître de stage à cette époque.
Il se trouve que nous avions en commun, en plus de l’amour de la nature, la passion de la musique.
Et comme nous composions tous les deux, l’idée de former un groupe est venue naturellement.
C’était à Louviers, à la gare aux musiques que nous passions le plus de temps pour répéter. Même si le niveau était médiocre, nous avons quand même fait quelques concerts et évolué de 2009 à 2012.
C’était résolument rock et je chantais déjà en français. C’est avec ce groupe qui s’appelait  » Ecce Homo  » que j’ai pris goût à la scène.
 À quel moment as-tu commencé à composer et à écrire tes chansons ?
Je crois me souvenir que j’ai commencé à composer dès lors que j’ai pris une guitare mais là où cela a pris un peu d’allure c’est vers mes vingt ans en parallèle avec la lecture qui prenait une grande place dans ma vie
Quel est ton processus de composition, est-ce que ce sont les textes qui arrivent en premier? 
Je n’ai pas de processus de composition à proprement parlé.
Il est vrai que je compose systématiquement la musique et la mélodie à la guitare, mais il m’est arrivé d’avoir des mélodies qui viennent
comme ça, de l’intérieur en fredonnant.
Les textes peuvent être fait indépendamment de la musique également. C’est plutôt des idées, des thèmes qui me viennent et dont j’ai envie de parler.
Qu’est-ce qui peut influencer tes textes ?
Beaucoup de choses.
La littérature pour « Dans le Meilleur de Mondes » référence au Meilleur de Mondes d’Huxley et 1984 d’Orwell
Ma vie dans « Papillon » et « Catharsis », La voie alchimique dans « Comme par Magie » , une conférence de Laurent Gounelle dans « Plus que ça »
le journal de la Décroissance avec « Moins de biens, Plus de Liens » la Nature avec « Aubade ».
Quels sont les artistes musicaux que tu apprécies en général ?
Jim Morrison pour son magnétisme, sa fougue et sa voix
Jacques Brel pour son authenticité, sa puissance d’inteprétation et sa vie
Christian Décamps leader du groupe ANGE pour sa longévité, sa créativité et
Mickael Jackson pour sa force de travail,  ses danses et son parcours
Jean Ferrat pour sa bonhomie, ses mélodies et ses thèmes
Alain Bashung pour ses compositions,
Loreena Mac Kennitt pour sa féminité, sa voix angélique
Robert Plant pour Led Zeppelin, sa voix haut perchée et son aura
Stromae pour sa fraîcheur, sa musique et sa personnalité
Te considères-tu comme un chanteur engagé ?
Chaque chanteur ou chanteuse correspond à quelque chose. Comme la plupart qu’on définit comme engagé, j’ai quelque réticences avec ce terme. Déjà parce qu’il enferme un peu. J’ai l’impression qu’on déclare qu’un chanteur est engagé dès lors qu’il a fait plusieurs chansons à caractère revendicatif. C’est mon cas mais je ne voudrais pas être réduit à cela, ce qui encore une fois m’enfermerai dans une case, ce que je ne souhaite pas !
Mais en même temps on ne choisit pas les étiquettes !
Quelles sont les scènes majeures où tu as pu te produire ?
Les scènes majeures peuvent être très subjectives selon le degré d’implication. Pour l’instant je n’ai pas participé à des événements de grande ampleur.
Par contre j’ai eu des moments formidables sur des petites scènes : le studio 106 à Rouen, le centre culturel de Bonnières sur Seine, le petit bar de ST ouen D’attez
Quel est ton rapport avec la scène ? Prépares-tu ton jeu scénique ? 
La scène c’est la vie, c’est par pour rien qu’on appelle ça des « lives » !
Donc c’est vivant, donc c’est inépuisable. Ce n’est jamais le même public, les mêmes vibrations, les mêmes endroits.
C’est pour cela que je n’ai jamais de lassitude à me produire.
J’apprends de mes erreurs à mes dépends au fur et à mesure des prestations, sur le terrain. C’est en cela que je me sens artisan autodidacte.
Je deviens donc plus exigeant à chaque fois , se faisant je prépare en effet mon jeu scénique et l’approche artistique notamment dans mes prises de paroles, pour appuyer mes chansons.
Wolf, est-ce ton vrai nom ou un nom de scène ?
C’est mon nom de famille tout simplement. c’est Alsacien.
Tu sors bientôt ton premier album après avoir sorti deux EP. L’album sera-t-il composé uniquement de nouvelles chansons ?
Ce sont en effet de nouvelles chansons même si certaines existent depuis plusieurs années déjà.
Comment définirais-tu cet album?
en trois mots : frais, énergique et rock
D’un point de vue musical,  est-il très différent de tes deux EP ?

il s’inscrit dans une certaine continuité je pense. Sur l’album il y a plus d’apport de claviers et une direction un peu plus électro même si ça reste très Chanson Rock.

Quels sont les artistes et techniciens qui t’ont accompagnés sur ce projet ?
J’ai globalement la même équipe que l’EP double V en musiciens, à savoir Thibault Hennart à la guitare électrique, Lucas Ravet à la Basse, Mathieu Nogues au clavier. Olivier Robineau a rejoint l’équipe à la batterie.
Pour l’enregistrement et le mixage c’est toujours Sébastien Langle.
La nouveauté c’est surtout Matthieu Damblé qui m’a accompagné sur les arrangements.
Tu as déjà tourné 4 clips, pourquoi avoir choisi de mettre en image ces titres ?
Le premier c’était « Moins de Biens, plus de Liens » sorti en Novembre dernier .
C’était juste après le reconfinement qui avait un goût très amer pour beaucoup d’entre nous. Moins de plus de liens c’est le contre pied de tout ce qu’on vit, c’est la volonté de vivre ensemble loin de la société techno-sanitariste. Je crois que ça a plu .

Vincent LANOUVEL, parce que j’aimerais bien qu’il revienne avec un album!

Qui a réalisé ces clips  ? 
Moins de Biens Plus de Liens a été réalisé par Aurélien Laidebeur.
Les autres sont réalisés par mes soins même si Aurélien à assuré le cadrage.
As-tu prévu de tourner d’autres clips de cet album ?
Oui bien sûr, le facteur limitant étant le bugdet !
 Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
Faire un maximum de concerts et vendre des albums pour pouvoir en refaire un autre. Simple, efficace !
Peux-tu nous présenter trois artistes de la région que tu apprécies ?
Je me permets pour cette question d’orienter mon choix vers des artistes musicaux vivants !

Boule, un artiste dans la lignée des grands de la chanson française que je suis depuis une dizaine d’années maintenant. Allez voir ces clips qui sont sympas aussi.

Cannibale, un groupe de rock très inventif dont j’ai flashé sur un morceau  » Hidden Wealth », à écouter.

Les mégots, un groupe de chanson avec accordéon porté par un mélange de genre musical qui fédèrent les enfants et les grands-mères !

Entretien réalisé par Grégory Constantin Septembre 2021

Contribution à la rédaction Fabrice Autret

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