Entretien avec le Colonel Reyel – Boulevard des Artistes

Apres ses singles Celui… et Toutes les nuits qui ont été tous deux numéro un en 2011 et son album Au Rapport lui aussi classé numéro un des ventes, le Colonel Reyel est revenu cette année avec un nouvel opus Soldat de l’amour avec déja deux tubes Toi et moi et Coucou… Il sera de passage au Docks Océane pour le concert évènement Live Résonnance, pour cette occasion il a bien voulu répondre à nos questions.

On pourrait qualifier les années 2000 d’années télé-réalité; les années 2010 semblent, elles, bien parties pour être celles des années internet. Le support CD disparaît petit à petit du paysage audiovisuel, la communication se fait de plus en plus via les réseaux sociaux. Ce sont des supports que vous semblez bien maîtriser, non ?

Je suis accro aux réseaux sociaux ! Facebook ou Twitter, j’y passe un temps fou. C’est un moyen formidable de pouvoir communiquer avec mes fans en temps réel et pour moi c’est essentiel d’être le plus proche possible d’eux.

Je viens d’ailleurs récemment de dépasser le million de fans sur Facebook, donc j’en profite pour remercier vos lectrices et lecteurs abonnés à ma page.

Pensez-vous que le marché de la musique est en danger, ou au contraire qu’il est juste en train de se modifier, de changer de support ?

Je ne pense pas que le marché de la musique soit en danger car les gens auront toujours besoin de musique et donc d’en consommer en achetant des disques ou en se rendant aux concerts de leurs artistes préférés.

Cependant il évolue constamment, le CD a remplacé le vinyle et le MP3 est en passe d’enterrer définitivement le CD. Les supports changent mais je pense que l’amour du public pour la musique n’a jamais été aussi fort car la demande est de plus en plus importante.

Aux artistes et à l’industrie de s’adapter à tous ces changements qui, il est vrai, demandent d’avoir un esprit à la fois artistique mais aussi commercial hyper réactif !

Quelles sont vos influences musicales ?

A la maison on écoutait un peu de tout. Maman était fan de variété française, papa de zouk et mon grand frère plus de rap. Je pense qu’aujourd’hui ma musique est le fruit de tout ce que j’ai pu entendre durant mon enfance.

Durant mon adolescence j’ai été attiré par la musique jamaïcaine, reggae et ragga dancehall.

Comment qualifiriez-vous votre album « Soldat de l’amour » ?

C’est un album dédié à mes fans où je parle de ma vie privée et de mon passé. Dans l’ensemble il est assez proche du premier album dans la couleur et les thèmes abordés mais le tout est beaucoup plus intime.

Quels sont les artistes que vous admirez parmi ceux de votre génération ?

De façon générale je respecte les artistes qui écrivent leurs textes eux-mêmes car j’estime que personne n’est mieux placé que nous-mêmes pour évoquer nos expériences de vie. Les rappeurs me touchent plus que les interprètes pop par exemple, car ils ne s’inspirent que de leur vécu. J’ai la chance d’écrire moi aussi et j’aurais l’impression de tromper mon public si je demandais à quelqu’un d’autre de parler pour moi. Je l’ai déjà fait à une ou deux reprises pour ne pas mourir idiot mais je ne suis pas à l’aise dans cet exercice.

Vous allez vous produire sur la scène des Docks Océane le 23 novembre à l’occasion du concert Live Resonance, comment s’organise ce genre de journées promo ?

Ce sont des journées très riches et que j’apprécie particulièrement car je vais à la rencontre des fans. J’ai bien conscience que sans eux je n’aurais pas la chance de vivre de ma passion donc j’essaye de le leur rendre à fond quand je les rencontre, en prenant des photos avec eux et en leur consacrant du temps.

On a critiqué votre 1er album pour la simplicité de ses textes, et chose peut-être un peu contradictoire, votre chanson sur le thème de l’avortement « Aurélie », y a-t-il des thèmes qui pourraient vous inspirer pour vos prochaines chansons ?

Je pense qu’avoir des textes simples à comprendre est une qualité et pas un défaut donc les attaques à ce sujet me laissent de marbre. Comme je l’ai dit précédemment j’écris mes chansons en fonction de ma vie, tout est réel, rien n’est fictif. Mes prochains tubes dépendront de ma vie future !

Il semble que les arrangement sonores soient bien plus présents sur « Soldat de l’amour » que sur « Au rapport » votre premier album, est-ce une chose que vous avez travaillée ?

Exactement, même si les deux albums se ressemblent, j’ai voulu pousser la production plus loin sur ce nouvel opus. Pour moi un être humain doit toujours progresser peu importe son domaine et j’essaye d’appliquer ça dans mes chansons au niveau du chant ou de la musique.

Votre ascension a été fulgurante mais dans votre métier la descente peut être encore plus rapide, est-ce une chose à laquelle on songe quand on atteint une telle notoriété ?

Avant de connaître le succès, j’ai passé dix années de galère dans le milieu underground parisien. Cette période m’a forgé et je n’ai pas du tout peur de retomber dans l’anonymat. Tant qu’on voudra bien de moi je répondrai présent mais si ce n’est pas le cas tant pis. Ce qui est sûr c’est que je chanterai toujours car j’ai vraiment la musique dans le sang.

Vous chantez sur le tube « Le bal masqué » avec La compagnie créole, pouvez-vous nous raconter cette rencontre ?

Comme beaucoup d’enfants de la francophonie j’ai dansé sur leurs tubes pendant les fêtes de famille ! Ils ont fait appel à moi à l’occasion de la sortie d’un album de reprises de leurs plus grands succès et je n’ai pas hésité à participer une seule seconde au projet. J’ai l’impression d’être avec mes oncles quand je suis avec eux, c’est vraiment une très belle rencontre !

L’une de vos plus belle récompenses n’est-elle pas de maintenant pouvoir travailler avec des artistes de renom comme Bob Sinclar ou Pascal Légitimus présent dans votre dernier clip « Coucou » ?

Exactement ! Pouvoir bosser avec des gens qu’on a admirés pendant des années, quel pied ! Ce qui est le plus impressionnant c’est la simplicité de toutes ces personnes. On pourrait penser qu’elles auraient la grosse tête mais c’est tout le contraire donc le plaisir est encore plus grand.