En ces temps confinés, écouter Denize c’est un peu prendre l’air, prendre la route pour aller à la mer ou à la campagne ! N’hésitez plus apprenez dans cet interview à (mieux) la connaitre et surtout écoutez sa musique avant de la retrouver sur scène le plus tôt possible !!!

Bonjour, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je m’appelle Denize, je vis au Havre et j’écris des chansons.
Copyright Chloé Jacquet Photography
Make up Solène Bardot

Quel est ton instrument de prédilection ?

J’ai commencé à jouer du violon très jeune ( à 4 ans). J’ai eu une formation classique au Conservatoire du Havre (avec des cours d’instrument, de musique de chambre, de solfège etc..) puis je suis allée compléter mon apprentissage au CRR de Paris, en cursus Musiques actuelles.

Comment es-tu passé du violon à la guitare ? et pourquoi ?

La guitare a été pour moi le moyen le plus simple de m’accompagner en chantant. J’ai appris les bases seule, ainsi que celles du piano pour pouvoir varier les plaisirs. Il m’arrive aussi de m’accompagner au violon suivant les morceaux.

Ton milieu familial a-t-il influencé ta carrière ?

Bien sur. Toute mon enfance a été bercée de musique classique, parfois de chansons, ou de jazz. En sortant de l’école je rejoignais mes parents (profs de basson et de piano) dans leur classe au conservatoire pour y faire mes devoirs ou des dessins. Le weekend, ils avaient souvent des répétitions ou des concerts auxquels j’allais aussi, au Havre et à Paris principalement.
J’ai donc cette culture très ancrée en moi, et lorsque j’ai dit à ma famile que je tenterai ma chance dans le métier de la musique, on m’y a fortement encouragé, même si nous savions tous que ce serait difficile parfois.
Alors oui, évidemment, tout cela compte.
J’ai simplement pris un chemin différent quant au style de musique que j’écris.

Quels sont les artistes que tu aimais étant jeune et quel sont ceux que tu apprécies aujourd’hui ?

Ado, je ne jurais que par Radiohead, Nick Drake, Arcade Fire, PJ Harvey, Portishead, Nick Cave etc.. qui sont comme des bases aujourd’hui. Mais il y avait aussi des chanteuses françaises auxquelles je m’identifiais beaucoup telles que Emilie Simon, Pauline Croze, Emilie Loizeau, Camille etc…je les trouvais formidables, et elles mettaient des mots sur ce que je ne pouvais pas nommer moi-même. Je me disais qu’un jour moi aussi j’écrirai des chansons. (mieux vaut tard…)

Quels sont les sujets que tu aimes aborder dans tes chansons?

Les sujets viennent comme ils viennent. J’essaie de parler de tout. Mais comme pour tout le monde, l’Amour est un puit sans fond qui revient assez naturellement. Ces derniers temps, j’ai écrit des chansons autour du thème de l’eau, de l’océan, du voyage, de l’amour. Elles sortiront dans un EP qui s’intitulera « Revoir la mer ».

Tu es originaire du Havre, la ville a-t-elle une influence sur ton écriture ou la composition de tes chansons ?

En effet LH est une ville portuaire et je suis revenue y vivre il y a quelques années en partie pour ça. Paris m’étouffait. J’ai des racines très fortes ici et pour moi l’accès à la mer est le plus gros point fort de cette ville.
Le fait de la sentir toute proche me fait me sentir bien.

Tu écris tes textes en français ? Peux-tu nous dire pourquoi, et te verrais-tu composer en anglais dans le futur ?

Je ne sais écrire qu’en français, c’est ce qui me vient en premier. J’ai essayé d’écrire en anglais mais mon niveau est trop faible ( les « I miss you, I love you, I need you..  » ont dejà été pas mal éssorés) et j’ai l’impression d’être dans la peau d’une autre lorsque je chante dans une autre langue…

Tu vis de ton art aujourd’hui, comment cela se passe pour toi ? 

Je suis intermittente depuis 8 ans maintenant, cela se passait bien jusqu’à aujourd’hui mais nous avons tous appris ce matin que suite à l’expansion du coronnavirus et aux dispositions prises par le gouvernement, les évenements publics de plus de 100 personnes seraient annulés jusqu’a nouvel ordre… C’est très inquiétant pour tous les artistes. Nous en saurons plus d’ici quelques semaines je l’espère*.

(Interview réalisé le 13 mars, depuis le début du confinement Denize propose à ses followers Instagram et Facebook des vidéos en duo numériques avec d’autres artistes)

Rencontres-tu de quelconques difficultés ou en as-tu déjà rencontré dans le passé ?

Comme tout le monde oui. Je fais ce qu’on appelle un métier-passion qui a ses avantages et ses inconvénients. J’essaie toujours de voir le positif dans la vie mais par exemple je n’ai pas de limite entre ma vie privée et professionnelle. Je peux avoir des moments de surmenage et d’inquiétude car il faut avoir l’opportunité de travailler assez pour bénéficier de son intermittence l’année suivante. Notre vie est assez incertaine, irrégulière, mais c’est aussi ce qui lui donne son relief.

Peux-tu nous parler du projet “Denize” ?

Denize est parti de mon envie d’écrire mes propres chansons, de sortir mes textes de mes carnets , et de les confronter à des compos que je cachais un peu timidement dans mon ordinateur.
C’est un rêve de petite fille que j’essaie de traiter du mieux que je peux aujourd’hui.

As-tu déjà réalisé des collaborations avec des artistes de la région ?

J’ai joué avec Zygomatik, Shubni, Mathilda Tree… fait quelques reprises avec mon amie White Velvet, des violons pour Lady Arlette. J’espère que d’autres collaborations verront le jour cette année.

Tu as participé à des concerts en Tunisie, peux-tu nous expliquer comment ça s’est passé ?

C’était une expérience dont je me souviendrai. J’ai joué et chanté pour une lecture-musicale avec mon ami Miguel Bonnefoy, auteur de talent (Le voyage d’Octavio, Sucre noir et prochainement Héritage). Nous sommes allés à Tunis, Bizerte, Gafsa, Kairouan et les alliances françaises nous ont très chaleureusement accueillis dans les différents instituts. Mêler le voyage à la musique est un de mes moteurs favoris.
Quels sont les projets pour 2020 ? 
J’espère sortir ce nouvel EP cette année (et les clips/live-sessions qui vont avec) et continuer à avoir l’opportunité de jouer mes morceaux en live partout-partout !

Les 3 artistes de la région que tu apprécies ?

NUIT, White Velvet, Nobody’s cult.

Entretien réalisé par Grégory Constantin Février 2020

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