Avec son répertoire beaucoup plus tourné vers un groove bluesy et jazzy, Deeper Dan est un quartet mêlant blues, rock, soul, funk, jazz. Thibault Delacotte, le cofondateur du groupe nous parle de leurs projets et nous présente leur nouvel album « The Jump », sortir le 10 Mai 2023.

Bonjour Thibault, pouvez vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Thibault Delacotte, j’habite dans la Manche, je suis guitariste et chanteur dans le groupe Deeper Dan. Je compose beaucoup de morceaux.

Vous êtes cofondateur du groupe, pouvez vous nous le présenter ?

Deeper Dan est un groupe de composition Soul, Rock, Blues et monté depuis 2018. Nous faisons de la musique américaine comme du Funk, du Jazz, du Rock Sudiste, du Soul. Toutes ces musiques forment le ciment du groupe : Le vintage. On essaie d’apporter une modernité dans nos propositions.

Le groupe a été monté en trio dans un premier temps, puis un clavier est arrivé en 2020 pour rejoindre le groupe et apporter une touche un peu plus Jazz au groupe et dans nos projets.

 

Comment est né le groupe ?

Avec le basiste (Fabien) on se connaît depuis très longtemps. Depuis 15 ans on a joué dans différents projets de musiques complètement différentes, de musiques progressives. On a fait un peu de Punk, de Folk, de la musique théâtralisée. On avait tous les deux cette passion de la musique vintage et américaine. On a décidé de monter un groupe dans lequel on pouvait puiser dans nos vieilles influences.

 

Comment as tu découvert la musique ?

Avec Fabien, chez nos parents il y avait une pile de vinyle énorme à la maison qu’on faisait tourner en boucle. On a passé toute notre enfance à écouter ça. Je suis aussi issu d’une famille de musiciens, donc un jour on prend une guitare et on essaie de jouer petit à petit ce qu’il y a sur le vinyle, des musiques de types vintage et américaine.

 

Comment s’est passé ton apprentissage de la musique ?

 

Je m’y suis tard. Depuis que j’ai l’âge de 10 ans j’ai toujours eu un petit clavier pour faire des petites chansons, bidouiller sur mon ordinateur. J’avais 17 ans quand mon frangin, qui est guitariste aussi avec 10 ans de plus que moi, un jour est parti en Inde. Il est parti 6 mois pour un voyage et a laissé sa guitare à la maison. Il m’avait défendu d’y toucher mais puisqu’il est parti je n’ai pas pu m’empêcher et de la tester. A 16 ou 17 ans j’ai donc commencer à gratter mes premiers accords, et vers 19 ou 20 ans j’ai commencé à appeler mes copains pour faire des premières compositions de groupe.

Quels artistes t’ont influencé ?

The Trap Dorz sont une grosse influence pour le groupe parce qu’ils font du blues, du soul et plein d’autres styles différents. Ils ont toujours mis un univers en avant, c’est ce qu’on essaie de faire dans notre travail. On essaie de mettre en avant d’abord l’univers, la poésie et puis la musique. On aimait bien les styles de Rock sudiste comme Allman Brothers Band. En ce moment j’aime un artiste qui s’appelle Marcus King qui fait ce genre de musique et qui remet des Lives en avant de 3h, on adore les prises de risques. Frank Zappa, Funkadelic font aussi parti des influences du groupe.

 

Comment composez vous vos musiques ?

Je pense qu’une bonne chanson n’a besoin de rien pour être une bonne chanson. Une guitare acoustique avec du chant, ça doit pouvoir marcher. C’est un peu notre ligne de conduite, on pourrait composer ensemble mais le batteur étant à Caen, le clavier à Granville, il y a des kilomètres à faire pour se voir, donc ce n’est pas toujours évident de composer ensemble, alors j’essaie d’arriver avec une chanson. On répète une base d’une chanson qui se tient de A à Z, si elle bonne avec juste la voix et la guitare c’est bon signe, donc il n’y a plus qu’à ajouter des embellissements pour en faire de la bonne musique.

Quel était votre dernier concert ?

Notre dernier concert était le week-end dernier au K’rabo à Put ange les lacs, qui est un bar associatif, un très bel endroit, on encourage les musiciens à y aller. Ils ont un très très beau lieu de concert avec une très belle équipe. On a eu la chance de faire un vrai concert, le public a répondu présent, on a eu beaucoup d’encouragements. On a remis complètement le set en question dernièrement parce que l’on a sorti un EP et il a fallu remanier tout ça, donc on n’a pas fait beaucoup de concert sous cette forme là et nous sommes plutôt contents de nous, c’était une bonne expérience.

Avez vous fait des premières parties ?

On n’a pas vraiment fait une première partie mais nous avons joué avant un concert. C’était une soirée avec 2 groupes, le deuxième groupe c’était Neal Francis, un artiste de Chicago qui fait un peu du Rock Psyché, du Groove, de la Soul, ça collait bien dans le cadre de l’évènement. Le concert se déroulait au Rendez-vous soniques, à Saint-Lô l’année dernière au mois de Novembre. 

Vous avez sorti un mini album le 10 Mai 2023, pouvez vous nous en parler ?

 

The Jump a été enregistré en Février. On en avait sorti un auparavant au mois de Novembre juste avant en streaming, c’était un album assez obsolète qui est sorti pendant l’arrivée du COVID et que l’on n’a pas pu sortir, dans lequel il y avait des vieux morceaux sous notre ancienne formule. Nous l’avons quand même sorti.

Tandis que The Jump qui vient de sortir est vraiment révélateur de la nouvelle formule du groupe, avec le batteur, le clavier, les morceaux, avec un format plus chansons. Nous avions envie de pousser un peu plus le concept en racontant des histoires. Nous l’avons enregistré dans un studio associatif qui s’appelle Les Tourneurs. L’album vient de sortir en streaming et va sortir en CD prochainement.

Pourquoi un mini album ?

Plus c’est long, plus les coûts engendrés sont chers, donc nous avions préféré garder des musiques dont on était sûr à 100%. Nous avions 6 titres au début mais il y en a un que l’on n’a pas mis car il était plus faible que les autres, donc nous avons préféré partir là-dessus. Comme nous allons vendre l’album après les concerts, on ne voulait pas vendre quelque chose de très cher, il sera entre 20 et 35€. Comme les temps sont un peu difficile c’est bien aussi. En attendant nous sommes en train de travailler sur le prochain album qui sera un vrai album cette fois.

Où pouvons nous vous voir jouer ?

 

Dans le Grand-Ouest. L’année dernière nous avions joué près de Dieppe. Nous tournons beaucoup en Basse Normandie et en Bretagne. Nous allons jouer à Vannes, puis nous irons à Chartres à la Maison du Blues le 9 septembre. Nous essayons d’un autre côté de nous exporter un petit peu, nous essayons d’organiser une tournée en Savoie par exemple, et nous pensons à partir du côté de l’Allemagne ou des Pays-Bas prochainement, mais ce n’est pas toujours évident à organiser.

Comment s’organise vos concerts ?

On n’a pas choisi des dispositions où le chanteur est trop central, on est plus en ligne. On aime bien que tout le monde soit visible et mettre le batteur un peu plus au centre. On est un groupe dans lequel il y a beaucoup de parts d’improvisations et de jeux. La musique est plus ou moins cadrée et assez sauvage, c’est-à-dire qu’elle demande à avoir une expression individuelle et supérieure, par rapport à l’engagement de chacun. C’est bien que le public puisse remarquer cela et que les musiciens ne soient pas cachés dans le fond avec le chanteur. Nous sommes tous au même niveau.

Quel sera votre prochain concert ?

Nous serons au Normandy à Saint-Lô, qui nous soutient et qui nous ont déjà aidé pour Neal Francis, pour un clip qui s’appelle Where’s my home, et là ils nous soutiennent en nous faisant jouer pendant une semaine dans toutes les écoles de Saint-Lô : primaires et collèges, nous allons nous déplacer pour 2 concerts par jours pendant 4 jours. Nous allons jouer devant des tous petits, des plus grands, un public complètement différent. C’est bien car cela permet de nous faire un petit peu de scénique, on sait que l’on va jouer dans de bonnes conditions et on aime beaucoup le concept de faire découvrir les concerts aux enfants, c’est important de créer ces moments-là car c’est comme cela qu’ils iront.

Avez vous des projets en cours ?

On aimerait bien monter une section cuivre avec le groupe. On est 4 sur scène : chanteur, guitare, batterie, clavier, on se verrait bien accompagnés par 2 cuivres. C’est un projet que l’on aimerait bien mettre en place mais ce n’est pas facile parce qu’il va falloir payer, faire des arrangements, trouver l’équipe. On voudrait faire ça en partenariat avec une école de musique si c’est possible. On aime bien l’idée de monter des ateliers qui travailleraient sur des arrangements. Je ne sait pas si on aura le temps ou la capacité de le faire mais c’est un projet qui nous plaît bien.

Les compositions pour le prochain album vont être finis avant l’été et nous allons partir pour faire des préproductions au Cargo à Caen, et après nous iront enregistrer.

Pour finir, citez nous 3 artistes que vous appréciez ?

Marcus King dont je suis ultra fan, Frank Zappa mon héros, et un troisième un peu différent qui est Maurice Ravel, je suis fan de son œuvre.

Entretien réalisé et mis en page par Louise Crausse.



 

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