Entretien avec Corentin du festival La Pagaille

Corentin qui, avec son associé Julien, a repris les rennes de l’emblématique bar Le Bistrot au Havre, organise avec l’association Les Zenfants Terribles, le tout premier festival La Pagaille, les 20-21-22 août au Havre Avec Pete Doherty, Beau Bandits, Hugo Lippi et de nombreux autres artistes. Conditions d’accès liées aux mesures sanitaires en vigueur Passe ou tests (plus d’info sur la page Facebook du Bistrot). L’occasion était belle de rencontrer Corentin et lui demander de nous présenter le Bistrot et le festival La Pagaille.

Bonjour Corentin, peux-tu présenter le bistrot?

Le Bistrot est une institution havraise, haut lieu de l’apéro culturel selon le guide du routard de 1972. André Malraux dira un soir en sortant du Bistrot : « Eh ben, on a bien rigolé ! »

Depuis quand es-tu propriétaire du Bistrot ?

Nous sommes propriétaires avec mon associé Julien depuis septembre 2019.

Comment le Bistrot est-il devenu ce lieu si emblématique du Havre ?

Je crois que c’est la dimension culturelle tantôt café théâtre, boite de jazz, salle d’exposition, le tout dans un décor qui n’a pas ou peu bougé depuis 50 ans qui a fait la renommée du Bistrot. Sans oublier la présence du Vieil Indien, Christian, l’ancien patron, qui prédisait l’avenir dans les bouteilles de vin blanc, qui faisait pleuvoir les cacahuètes par simple apposition des mains.

Quelles sont les activités culturelles présentées régulièrement au bistrot ?

Nous sommes fiers de proposer du jazz tout les mardis soirs, du slam, un vernissage, du tango, des cours de dessin, un bal masqué et de la musique irlandaise une fois par mois (voir le programme du Bistrot sur notre page Facebook) et tout les jeudis, un artiste vient nous enchanter les oreilles sur la scène du Bistrot.

Quel est ton parcours personnel au niveau culturel ?

J’ai pas mal vadrouillé. Après un parcours de comédien de théâtre, j’ai repris des études d’arts du spectacle théâtre et après un master, je suis peu à peu devenu metteur en scène à Rennes pendant une dizaine d’années jusqu’à ce que l’appel du Bistrot me fasse rentrer au Havre.

Tu organises le Festival la Pagaille du 20 au 22 août, d’où te vient cette idée ?

Alors je ne suis pas seul à organiser la Pagaille, nous sommes une asso : Les Zenfants Terribles.

Mais c’est vrai que cette idée est née au Bistrot l’année dernière où nous avions fait une première édition. Et puis on a eu pas mal le temps de réfléchir ces derniers temps, un peu forcé par les conditions sanitaires, je dois l’admettre, sur notre avenir culturel commun et c’est en discutant avec la ville du Havre que ce projet est né.

Pourquoi avoir choisi le Square Grosos pour cet évènement ?

C’est quasiment notre quartier, nous voulions un événement familial et populaire au centre du Havre. C’était donc le quartier parfait.

Il y aura trois soirées distinctes : Jazz, Rock et Pop. Qui pourra-t-on voir et écouter lors de ces soirées ?

Chaque soirée a sa tête d’affiche avec le grand guitariste Huggo Lippi pour le jazz manouche, l’innéfable Pete Doherty pour le rock et les canailles de Billy the Kick pour la pop.

Mais pleins d’autres groupes sont à découvrir. La folk de Beau Bandit, le son balkan de Zakouska ou des Marie-Jeanne, La pop enivrée de Deli Teli ou encore le très gros rock’n’roll de The Summer Rebellion.

Sans oublier Les François Premiers, régionaux de l’étape que tout le monde attend avec impatience.

Le festival La Pagaille n’a pas lieu que la nuit. Tu as prévu une programmation un peu plus familiale, peux-tu nous en parler ?

Il paraissait évident que nous ne pouvions pas réaliser un événement familial sans porter une attention toute particulière au jeune public. Nous avons donc décidé de rendre les spectacle pour les enfants gratuits le samedi et dimanche après-midi avec Le grand défi des Frères Zipper le samedi après midi (15-17h) et leur kermesse humoristique ou un duo parent/enfant passera de la course de frigo au lancé de petits suisses dans un rythme effréné. Pour ensuite aller sur le dimanche avec le bal des petits pieds qui nous proposera un voyage musical pour les plus jeunes, suivi du rock’n’roll délirant des Lardons.

Quels seront selon toi les moments forts de ce festival ?

C’est difficile de faire un choix car on aime forcément énormément ce qu’on programme.

Mais j’ai hâte de voir Hugo Lippi reprendre en jazz des morceaux de Gainsbourg, hâte de voir les copains de The Summer Rebellion mettre un grand coup de trafalgar dans les oreilles de tout le monde et évidemment, je pense qu’on se rappelera bien du temps où on était un peu moins vieux en écoutant Mangez-moi de Billy the Kick.