Goldmen est une formation créée il y a 13 ans en l’honneur de la star de la chanson française, Jean-Jacques Goldman. Après plus de 400 concerts le groupe se produira vendredi à 20h30 au Carré des Docks. Alain Stevez le chanteur du groupe à la voix d’une incroyable ressemblance à celle de la personnalité préféré des Français a accepté de nous accorder un long interview.

Bonjour Alain, pour commencer cet entretien pourriez vous nous expliquer quels étaient vos rapports avec la musique étant jeune ?

J’ai fait du playback devant mon miroir avec des ersatz de micros en tous genre dès l’âge de 5 ans ! La musique m’a toujours passionné, je l’ai d’ailleurs plus écoutée et disséquée qu’entendue ! J’adore la découvrir au plus profond. Comme on ferait devant une œuvre d’art quand on cherche à la comprendre plus qu’à la contempler !

Quelles étaient vos influences à l’époque ?

Devant ce miroir je mimais les Cloclo, Delpech, Christophe, Brel… bref tous ces artistes des années 70 que mes parents et mes sœurs écoutaient. Il y avait aussi à la maison des disques de Johnny ou Queen. Bref je n’ai pas baigné dans le classique ou dans la musique underground.

 

Comment s’est passé votre parcours d’apprentissage ?

Bruno, le premier clavier des Goldmen, m’a donné envie et m’a appris les bases de la guitare. Je le voyais prendre le bus pour le collège avec sa house écossaise dans laquelle se trouvait cet instrument qui n’allait plus me quitter.

 

Pouvez-vous nous parler de vos premières formations et premiers pas sur scène ?

Avec Bruno nous avons eu le culot de demander à des vieux briscards qui répétaient dans la maison des jeunes de Leforest s’ils voudraient bien nous intégrer à leur groupe, ils ont accepté et nous intégrions alors, en 1984, le premier orchestre de notre vie. Composer nous brulait les ailes, alors nous avons formé un groupe « Les Indifférents », qui a aussi laissé le public indifférent à priori 😉 avec lequel nous avons fait des premières parties de « vedettes » tels Kaoma ou autre Delpech ou Guichard…

 

Comment s’est faite votre rencontre avec l’univers Goldman ?

 

J’ai croisé la route de JJG comme tout le monde par le biais de la télé, mais un jour mon ami Jean-Michel a acheté le disque « entre gris clair et gris foncé » nous l’avons recopié sur cassette et usé jusqu’à la moindre note. J’ai adoré l’écouter et par la suite jamais plus je n’ai loupé la sortie d’un de ses albums.

A quel moment et pourquoi prenez-vous la décision de reprendre son répertoire ?

En 2010 un ami, Pierre Marie, me dit « Pourquoi ne reprendrais tu pas le répertoire de JJG ? ». je me suis dit que beaucoup d’artistes devaient déjà le faire, un peu comme Johnny ou Queen ou tant d’autres artistes célèbres. Il s’avéra que non, les hommages à JJ se comptaient sur les doigts d’une main. J’en ai de suite parlé à mes amis musiciens qui ont bien sur accepté et nous voilà quelques mois plus tard, Bruno, David, Pierre Henri, Jérémy et moi au théâtre de Denain pour notre première. Ce fut un succès. Le public était déjà en manque de notre personnalité préférée des français. Joël est devenu notre manager.

 

Vous jouez aujourd’hui dans tous les Zénith de France, comment s’est passée cette ascension ?

L’ascension a été très progressive, nous montons marche par marche. Les concerts d’association, de fêtes votives, de petits centres culturels ou autres petits festivals nous ont donné une visibilité qui nous a permis d’attiser la curiosité de notre producteur Philippe qui a cru au fait que nous pourrions faire une vraie tournée avec les risques que cela comporte. Il est évidemment plus simple de se vendre que de vendre des places de concert mais il fallait bien continuer d’avancer et dans le monde du spectacle c’est un schéma naturel qui s’offre à nous, alors nous en saisissons l’opportunité. Quel artiste n’a jamais rêvé de faire l’Olympia ? Nous l’avons fait déjà 2 fois et deux fois rempli. Notre troisième se jouera en juin 2023.

Quels sont les morceaux que vous aimez interpréter ?

J’aime beaucoup « Le coureur » mais la chanson qui me donne le plus d’émotion et de sensations physique sur scène c’est « il suffira d’un signe ». Bien sur toutes ses chansons sont intéressantes à jouer et sont, il faut le souligner, très piégeuses ! c’est en fait faussement simple, il a réussi à faire des chansons très accessibles par le public mais un peu compliquées à jouer, c’est ce qui les rend aussi très intéressantes pour les musiciens qui ont donc un challenge à relever à chaque concert. C’est une intelligence d’écriture et de composition propre à JJG.

Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe ?

Bruno (clavier) et David (guitare lead) ont quitté le groupe. Aujourd’hui Laurent et manu sont donc au clavier et à la guitare. Jérémy, mon fils, est à la batterie, Pierre-Henri à la basse, John au sax et aux percussions.

Quel est l’impact du projet Goldmen auprès des médias et des artistes ?

 

Nous devenons intéressants pour les médias, la presse et les radios et notre télé locale « wéo » font partie de notre paysage quasiment depuis le début, d’ailleurs « wéo » a été la première télé à réaliser, par le talent de Nicolas Lebrun, un 90mns magnifique « Goldmen par procuration » que vous trouverez sur le web, mais maintenant la télé est curieuse du phénomène engendré par notre groupe. Nous avons eu la chance de passer dans des émissions comme le 13h de tf1, télé matin, c’est au programme, les docs du week-end » sur France 2, 50 mns inside…. Quand vous entendez Nikos ou Delahousse parler des Goldmen ça fait vraiment bizarre, mais le plus incroyable c’est que des artistes comme Bénabar que je viens de croiser récemment, nous connaissent, on joue dans leur cour !!  Jamais je n’aurai cru un jour inviter Michael Jones à jouer avec nous et pourtant nous l’avons fait plusieurs fois, il nous a dit que c’est JJ qui lui a fait voir une vidéo de nous en lui disant « regarde on dirait nous à l’époque ! un rêve en réalité et pour conclure JJG a dit de nous dans un courrier adressé à une fan « je suis heureux du succès des Goldmen, sérieux, bon esprit, musiciens, et c’est touchant de voir le public vibrer sur ces chansons…. » notez bien « Ces » chansons…

 

Quelles sont les prochaines dates des Goldmen ?

Vous pourrez trouver toutes nos dates de concerts et les informations de réservation sur https://goldmen.webnode.fr/www.goldmen.fr

Avez-vous envisager de clipper des morceaux de Jean-Jacques Goldman ?

 

Nous avons fait un clip que vous pourrez trouver sur notre site. Il s’agit de « sache que je ». Nous avons réalisé un duo virtuel avec notre JJG.

A quand un duo avec Jean-Jacques Goldman ?

Ce clip est bien la preuve que nous rêvons de chanter avec JJ. Michael Jones nous a dit « Il viendra vous voir et peut être chanter avec vous si vous êtes à distance de marche ou de vélo de là où il se trouve ». Nous jouons à Marseille le 30 octobre et de ce fait nous lui avons envoyé une lettre d’invitation avec quelques places pour lui et ses proches…

Aimeriez-vous que Jean-Jacques Goldman vous écrive de nouvelles chansons ?

JJG vient de co-écrire une chanson pour les 3 cafés gourmands, pourquoi n’écrirait il pas une chanson pour les Goldmen ? l’avenir nous le dira…

Avez-vous un répertoire plus personnel ?

J’écris des chansons depuis très longtemps, j’ai plus de 400 titres répertoriés à la SACEM, autant dire que nous aurions de quoi réaliser un album de compos… C’est un projet qui pourrait se réaliser quand le moment sera venu.

Quel est votre processus de composition ?

J’ai un home studio ou j’ai tout à portée de main, basse, guitares, violons, alto, clavier… Bref de quoi réaliser des titres à domicile. Je n’ai pas vraiment de méthode de travail, j’ai parfois fait les textes avant les musiques et vice versa ou parfois fait une mélodie autour de laquelle j’ai brodé les arrangements… Bref une cuisine assez diverse.

Pour terminer cet entretien, quels sont les prochains projets des Goldmen ?

Nous avons très récemment eu l’honneur d’être reçu par Michel Drucker dans son émission « Vivement dimanche », un reportage de 90 minutes sera prochainement diffusé sur l’une des chaines du groupe TF1 et le 12 octobre 2024 le bonheur de jouer au Zenith de Paris.

Entretien réalisé par Grégory Constantin et mis en page par Louise Crausse.



 

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