Cette semaine, Le Boulevard des Artistes vous invite à découvrir une jeune et talentueuse autrice-compositrice caennaise : Annabella Hawk. À travers cet entretien, Annabella nous ouvre les portes de son univers musical en partageant son parcours, ses sources d’inspiration, et ses projets futurs. Avec sa passion et sa créativité débordante, cette artiste prometteuse est à découvrir sans tarder.

Bonjour Annabella, comment pourrais-tu te présenter ?

Bonjour, je suis chanteuse, musicienne, autrice et compositrice. J’ai un univers qui est nourri par une diversité culturelle très large. C’est-à-dire que je ne me cantonne pas à un seul genre artistique et musical. Je reste alerte et curieuse pour un monde qui a sans cesse de quoi nous nourrir l’esprit.

D’où te vient la passion de la musique ? 

Peut être que cela vient en premier lieu de mes parents (j’ai une mère qui était danseuse, un père régisseur lumière et un grand père metteur en scène et dramaturge) 
La musique à toujours été présente à la maison ou dans leurs métiers pour souligner l’expression des corps (danseurs.ses, comédiens.nes).
Ensuite pour moi c’est devenu une échappatoire et une façon de m’exprimer ou de passer des messages. 
A quel âge as-tu commencé la musique ?

Aux alentours de mes 13/14 ans 

Par quel instrument as-tu commencé ?

Le chant est arrivé grâce aux cours de solfège au Conservatoire. Puis, est venue la guitare, ce qui m’a permis de commencer à écrire mes propres chansons. 

Comment procèdes-tu pour composer et écrire tes chansons ?

La méthode change tout le temps. L’envie d’écrire ou de composer peut venir d’une discussion, d’une phrase, d’une situation dans ma vie, de questionnements, d’une chanson (la partie instrumentale ou le texte) et soudain je me mets à écrire sur mes ressentis, mes réflexions ou autres. 

Est ce que tu peux nous parler de vos projets futurs ?

Avec la Hawk’s family, comme j’aime l’appeler, nous préparons un E.P  et quelques contenus vidéo surprises 

Comment t’es venue l’idée pour ton clip Forest Fire ?

J’ai tenté de retranscrire ce sentiment que l’on a quand deux personnes brûlent de désir réciproquement mais n’osent pas encore s’imaginer la suite. Forest fire, c’est une autre façon de décrire ces fameux « papillons dans le ventre ». Pour moi c’est un « feu de forêt » dans l’estomac que l’on peut ressentir et vivre, seul.e ou à plusieurs. 
Cela a été mis en musique par Kiper Sonus (qui s’est fait embarquer dans le clip aussi !). Anatole Badiali m’a beaucoup aidé à mettre mes idées en ordre tant au niveau du scénario que pour le décor. Maud Kersalé m’a suivie dans mes défis fous de dernières minutes en body painting et Arno Momce a mis en image tout cela. 

As-tu envie de faire un clip pour une autre de tes chansons ?

Un nouveau clip va arriver très prochainement. 
Réalisé par Salim Hamzaoui, coécrit ensemble et  grâce au Off Courts festival de Trouville. Cela a été un vrai plaisir de rencontrer de nouvelles personnes, motivées par le défi de pouvoir tourner et monter, en un temps record. C’est une chanson qui exprime que l’on peut se sentir à la fois bien et mal dans une journée. Vous savez cette sensation, alors que tout va bien dans votre vie mais qu’il y a cette impression pesante qu’il manque quelque chose même si il n’y a pas de quoi se plaindre. Je me suis demandé si c’était un sentiment absurde ou à prendre au sérieux. Alors j’espère que l’ambiance satirique de cette histoire vous amusera autant que nous.  
Mais après celui-ci, oui, j’aimerais beaucoup tourner d’autres clips, pour ce futur E.P ! 

Quel est ton objectif pour les prochains mois, les prochaines années ?

Finir l’E.P, écrire d’autres chansons ( peut-être tester une autre langue que l’anglais) et bien sûr répéter encore et encore pour donner un beau spectacle à voir et à partager dès la reprise des concerts publics. Pour ce qui est des prochaines années, j’espère relever toujours plus de défis , et que le public me suivra dans l’évolution de mes aventures musicales et artistiques. 

Est ce que tu as un festival ou tu aimerais te produire ?

Sachant que je ne suis allée qu’à très peu de festivals en tant que festivalière étonnamment je dirais…Tous.  J’ai hâte de découvrir cet univers avec autant de monde réuni au même endroit et bien sûr, de relever le défi de fouler ce genre de scène à ciel ouvert  car c’est une expérience différente.

Est ce que tu trouves des influences dans la musique normande ?

J’avoue que mes influences sont plus à l’échelle…mondiale que normandes précisément. Par contre je remarque le talent de mes collègues et la liste est longue. Notre région est bourrée de talents, alors restez curieux.ses  et tendez l’oreille. Les yeux et le corps suivront.

Pourrait tu nous présenter trois artistes de ta région ?
Jyeuhair,   c’est un rappeur aux multiples univers qui risque de vous faire réfléchir un petit moment sur la condition humaine. Il me donne la niaque  et je ne me lasse toujours pas de son travail. 
J’ai une phrase qui m’accompagne depuis quelques années maintenant et que j’aime beaucoup : « Sois là où l’on ne t’attends pas ». Pour moi, Jyeuhair c’est l’incarnation humaine de cette phrase ! 
Judith, elle,  vous embarque dans autre espace temps. C’est une artiste qui expérimente et qui, en live, vous cuisine sur un fond de Trap, Hip Hop alternatif ou RnB. D’apparence calme, ses textes ont de quoi vous bousculer pour découvrir l’un de ses nombreux visages 
Zyeubleu, que vous pouvez retrouver comme Jyeuhair dans le crew  La Dose  sait lui aussi se démarquer avec son projet perso. C’est un artiste qui rappe avec la fureur de dire.  Il met ses tripes dans son interprétation. L’ouverture d’esprit et le travail sont aussi de mise chez lui. 

Entretien réalisé par Olivier Defrance Mai 2021

Contribution à la rédaction Quentin Bunel 

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