Deux ans après leur premier passage au Havre, les Goldmen reviennent en force pour une nouvelle tournée toujours aussi passionnée. Groupe hommage à Jean-Jacques Goldman, ils parcourent la France en recréant l’émotion et l’énergie des concerts de l’artiste tant regretté.

Dans cet entretien exclusif, Alain nous dévoile les coulisses de cette aventure musicale : l’évolution du projet, les surprises de la setlist, les choix de mise en scène et même une anecdote savoureuse sur leur fameux poupon oublié en 2023 ! Un échange rythmé par l’amour de la musique et le plaisir de partager avec le public.

Prêts à replonger dans l’univers de Jean-Jacques Goldman ? C’est parti !

Bonjour Alain, merci de répondre à nouveau à nos questions, deux ans après votre premier passage au Havre.

Oui, exactement. Ça va faire deux ans. Le temps passe vite !

Comment le projet a évolué depuis ? Pour ceux qui sont venus vous voir, est-ce le même concert ou y a-t-il des changements ?

On a pris nos marques, évidemment, mais oui, il y a des changements. On a parfois pris des risques. On a changé deux ou trois chansons. Il y a trois ou quatre morceaux qui ont été modifiés dans la set list. Mais évidemment, certains restent incontournables. Par exemple, Elle a fait un bébé toute seule et Encore un matin, on ne les laisse pas de côté. Mais sinon, on introduit des morceaux qu’on n’avait pas joués il y a deux ans.

Vous travaillez tout le répertoire de Jean-Jacques Goldman ?

Oui, tout à fait. On mélange les années 80 et 90, on reste fidèle à son répertoire. Par contre, on ne fait pas les chansons du trio. Pour le reste, ce n’est pas une rétrospective de l’intégralité de son œuvre, mais on joue plutôt ce qu’il a écrit pour lui-même. Les chansons des albums Frédéricks Goldman Jones et Rouge ne sont pas au programme, car on les gardera pour une tournée spéciale en 2026 qui s’appellera De Goldman à Frédéric Goldman.

Et côté scénographie, y a-t-il eu des changements ? La mise en scène est-elle différente ?

La structure reste la même, mais il y a quelques évolutions. Au lieu de se concentrer sur des effets spéciaux, comme Jean-Jacques le faisait dans les années 90, on se focalise sur des ambiances lumineuses et rythmiques. L’objectif est de créer une atmosphère immersive, mais on évite d’utiliser trop de LED ou d’effets visuels. On préfère isoler des solos et jouer avec l’éclairage de manière subtile, pour ne pas distraire l’attention du public.

Le succès des Goldmen a-t-il évolué ? Comment expliquez-vous cette montée en popularité ?

Ce que j’apprécie vraiment, c’est qu’on nous ait donné un certain confort, ce que nous n’avions pas auparavant. Ça nous permet de vraiment nous concentrer sur notre jeu et notre interprétation. Maintenant, on a un tour bus, des techniciens, des guitares techs, des conditions de travail idéales. C’est un confort que nous n’avions pas avant, et ça nous aide à être meilleurs sur scène.
Quant au succès, on a eu la chance de commencer fort. Dès le début, le public était intéressé, et ça a créé une dynamique. Plus on a attiré de monde, plus les médias se sont intéressés à nous. Ça a créé un cercle vertueux. On a continué à grandir petit à petit, sans jamais disparaître du radar. Nous n’avons pas connu un succès éphémère, mais une évolution naturelle sur ces quinze dernières années.

Vous semblez combler une absence laissée par Jean-Jacques Goldman. Ce manque est-il palpable lors des concerts ?

Oui, effectivement, c’est un peu comme un pansement pour les fans qui regrettent son absence. On essaie de créer une expérience immersive, une sorte de film où le public plonge dans l’univers de Jean-Jacques Goldman pendant deux heures. C’est une réinterprétation scénique de son univers.

Y a-t-il des chansons que vous aimez particulièrement et que vous avez retirées de la setlist pour des raisons scéniques ?

C’est une question de placement dans la set list. Certaines chansons, même si elles ne sont pas forcément des tubes radio, peuvent bien fonctionner. Mais il faut que chaque morceau trouve sa place. On a joué certaines chansons moins connues, comme Jeanine Médicaments Blues, et les gens les ont adorées. En revanche, d’autres morceaux ne trouvent pas leur place ou ne créent pas l’émotion qu’on recherche. C’est un équilibre à trouver.

Quels sont les futurs projets pour les Goldman ?

Nous avons déjà planifié une nouvelle tournée mondiale à partir de 2026. Cela va durer entre un et trois ans. On continue à avancer avec l’idée que si ça plaît, on poursuivra cette aventure. L’avenir nous le dira.

Comment gérez-vous les périodes de répit ? Y a-t-il des moments pour vous reposer ?

Oui, on a des périodes plus calmes, car nous concentrons les dates de concert sur quelques mois. Cela nous laisse un peu de temps pour nous reposer, répéter, et même faire d’autres projets. Mais on continue à bosser, à répéter, même en dehors des périodes de concert. C’est un équilibre entre travail et repos.

Y a-t-il des anecdotes intéressantes à partager depuis votre rencontre avec le public ?

Il y a eu des moments incroyables. Par exemple, lors d’un reportage diffusé sur TF1, on a vécu des moments intenses en tournée. Mais ce qui nous touche le plus, ce sont les fans qui viennent nous voir et nous disent qu’ils ont pleuré pendant le concert, qu’ils ont revu Jean-Jacques à travers notre performance. C’est puissant. Parfois, des gens qui n’ont jamais vu Goldman viennent nous voir et nous disent qu’ils ont enfin vécu un concert de Jean-Jacques. Ces moments-là sont vraiment forts.

On va peut-être finir justement sur une petite anecdote croustillante… Comment va le bébé ? Est-ce que depuis, vous lui aviez donné un nom (Voir vidéo)?

Eh bien, figure toi qu’on va devoir s’en occuper.

Il a un an et demi maintenant !

Ouais c’est vrai, il a souffert, mais il est toujours là ! Il s’est perdu pendant des mois avec du matériel dans la caisse de percussions…Il a aussi perdu sa poussette entre-temps.

Il a même perdu la poussette ?!

On raconte même qu’il aurait été pris par la police en état d’alcoolémie…On lui a retiré son permis de poussette.

Et pour terminer cette interview, êtes-vous heureux de revenir au Havre ?

Oui, très heureux. Comme partout en France, c’est toujours un bonheur de partager les chansons de Jean-Jacques avec le public. On garde un excellent souvenir de notre passage en Normandie. Merci à tous ceux qui nous soutiennent et qui rendent ces moments possibles.

Entretien Grégory Constantin mars 2025

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