Debout sur le zinc est un groupe de la scène française depuis plus de 20 ans, le groupe aux rythmes rock, tziganes, yiddish ou orientaux  font une musique originale grâce à leurs textes et à leurs arrangements. Nous sommes parti à la rencontre de Cédric le batteur du groupe de passage à Lillebonne le 29 novembre.

Bonjour, merci d’avoir accepté cet entretien. Pour commencer petit retour en arrière, pourrais tu nous dire d’où est venue cette passion pour la batterie ?

Le premier instrument que j ai pratiqué petit est le hautbois.  Puis vers 12 ans, j’ai voulu essayé un nouvel instrument à l école de musique. Mon choix s’est arrêté sur la batterie sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Je me souviendrai toujours de la première fois où j ai ouvert la porte de la classe de musique et découvert l’instrument. J’ai fait ouaw!

Étant jeune songeais tu pouvoir vivre un jour de la musique ?

C’était un rêve qui ne m’a pas quitté. Aujourd’hui je peux être fier de ne pas avoir trahi ce rêve de jeunesse et d’avoir choisi cette voie. 

Quelles étaient tes références à ce moment et quels sont les artistes que tu apprécies aujourd’hui ?

Mes références d’ado sont très rock et pop.
Avec mon premier groupe, on faisait des reprises de Led Zeppelin, Jimmy Hendrix, Police, du premier album de blur…
« Grace » de Jeff Buckley reste un de mes albums de référence.
Par ailleurs, j’étais fan de U2. Puis, plus tard, il y a eu les têtes raides..
Les batteurs que j’apprécie sont par exemple Stewart Copeland, le batteur de Police mais c est pas très original ça doit être LA référence d énormément de batteur. John Convertino, de Calexico, groupe qui est d’ailleurs une bonne référence de Debout sur le Zinc. Côté français, on peut parler de Franck Vaillant, qui a notamment joué avec Arthur H et Lo’jo.
Tu est le batteur depuis la création du groupe à quand date votre première rencontre et comment cela s’est-il passé ?
Le groupe doit avoir 24 ou 25 ans. On a toujours du mal à situer le vrai début du groupe.
J’étais au lycée avec Christophe Bastien, le premier guitariste du groupe. Il m a pris comme batteur dans son groupe puis on a fusionné avec un groupe de musique Irlandaise (Simon et Olivier). C est comme ça que ça a commencé. 

D’où vient le nom du groupe ?

Le zinc, c est la scène du « pauvre ». On montait dessus pour déclamer des poèmes, chanter…ça fait aussi référence à un poème de Prevert: « et la fête continue » qui commence par: « Debout devant le zinc ». 

Qui écrit vos texte et compose la musique ?

Simon Mimoun et Romain Sassigneux amène les textes et squelettes musicaux de leurs morceaux respectifs. On se les approprie en groupe, on les triture, on les arrange. Chacun amène sa patte.

Avec près de 2000 concert quel scène t’a le plus marquée ? 

On peut parler de la grosse scène aux solidays, c est très impressionnant de jouer devant cette immense foule anonyme. 
Une des salles que je préfère est la Cigale à Paris. Tout le public est proche et il y a vraiment une communion qui se crée entre le groupe et les gens.

 Parmi tous vos albums as tu un préféré et as tu un titre dont tu est le plus fier ?

On ne peut pas vraiment parler d album préféré ou de titre dont je suis le plus fier. Je suis fier de l’ensemble, de ce qu’on a pu créer et vivre ensemble toutes ses années. Je suis fier qu’on arrive encore a se surprendre et de trouver de nouvelles idées après tant d’années passées ensemble. J’ai plaisir a réécouter et redécouvrir de temps en temps les albums précédemment enregistré. Le dernier écouté en date est « de Charydde en Scylla ». J’aime beaucoup «Scylla », puissant et tragique à souhait! Et je me suis laissé surprendre par « l’invisble » le morceau est chouette, le thème me parle, la rythmique est originale et la batterie sonne super! « L’arbre » est un incontournable de DSLZ. J’ai toujours beaucoup de plaisir à le jouer sur scène. 

Votre dernier album est dédié à Boris Vian, pourquoi avez vous voulu lui rendre hommage ? 

C’est parti d’une commande où on a réarrangé l’abécédaire de Boris Vian pour les enfants. On en a fait un spectacle qu’on a tourné 2 ans et demi. Sur ce, Françoise Canetti, la fille de Jacques Canetti, éditeur de la plupart des artistes français de l’époque, nous a proposé de réarranger et mettre en musique certains textes inédits de Boris Vian pour les 100 ans de sa naissance. De fil en aiguille, on en a fait un spectacle. 

Cela a t il été simple de s’approprier ses textes ?

Étonnamment très simple! Certains du groupe ont été bercé par la musique et les textes de Boris Vian dans leur jeunesse. De mon côté, à part certaines oeuvres incontournables, j en ai découvert beaucoup. Les textes sont en fait très actuels et les thèmes intemporels. Les paroles collent parfaitement à l’univers de Debout sur le zinc.

La tournée pour votre album Vian a débuté le 20 novembre, quels en sont la dates majeurs ?

On a en fait commencé en juillet 2018 au festival d’Avignon pour roder le spectacle et le vendre. On a fait quelques dates au printemps dernier et repris plus intensément en septembre. On joue au théatre Edouard VII à Paris en décembre 2020.

Avez vous d’autre projet après cette tournée ?

On est déjà sur le prochain album de Debout. On devrait l enregistrer au printemps 2020 et enchaîner sur une tournée en 2021. 

Vous êtes déjà passé dans la région, en gardez vous un bon souvenir ?

On a fait une résidence à la scène nationale de Dieppe. On est passé plusieurs fois dans l’année pour faire des ateliers avec des scolaires et le conservatoire. On a été accueilli comme des rois et on a fait un spectacle inoubliable. C’était il y a 15 ans et on s’en souvient encore! 
Peut-tu nous présenter 3 artistes que tu apprécies ?
– Calexico, groupe américain de Tucson. Folk , rock aux accents mariachi. Malgré nos gouts musicaux très différents dans DSLZ, c est un des groupes que l’on apprécie tous.
– La machine, trans trad revisité.
– Batlik, chanson française poetico-groovy
Thomas Benoit: Contre-basse, trombone
Chadi Chouman: guitare, trompette
Cédric Ermolieff: batterie, ukulélé
Simon Mimoun: chant, violon, trompette
Romain Sassigneux: chant, guitare, clarinette
Olivier Sulpice: Banjo, mandoline, euphonium
A bientôt.  

Entretien réalisé par Grégory Constantin et Sana Zeggaï Novembre 2019

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