Lillah et Taya sont deux comédiennes et danseuses Havraises, dans cet entretien elles nous présentent leur compagnie Oko et leur nouveau projet « Insomnie ». Les 2 artistes seront cet après-midi à 14h30 à l’hôpital Pierre Janet pour la représentation de la pièce « D’où me vient la tendresse ? », un projet qui initie au spectacle les adhérents de l’association Stop Galère. 

Bonjour Lillah, bonjour Taya, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Lillah : Bonjour je suis Lillah Vial, comédienne, metteuse en scène et autrice.

Je travaille avec différentes compagnies : La Vie Grande, qui axe ses créations sur l’écriture de textes contemporains et la compagnie OkO que je co-dirige avec Taya Skorokhodova.

Taya : Je suis Taya Skorokhodova, comédienne, danseuse et metteuse en scène. Je travaille également avec plusieurs compagnies et suis directrice artistique de la compagnie OkO.

Vous avez créé la compagnie OkO, pouvez-vous nous la présenter ?

OkO a été créée en 2017 au Havre. Nous menons un travail pluridisciplinaire mêlant danse, théâtre et musique. 

Comment est née la compagnie ?

Nous nous sommes rencontrées au conservatoire de théâtre au Havre et avons également suivi des cours de danse ensemble. Au sortir de nos études supérieures, nous nous sommes retrouvées avec cette même envie de défendre des projets mêlant plusieurs arts. C’est alors qu’est née la compagnie OkO. 

Mardi prochain vous avez présenté à l’alvéole de la Cie Akté la maquette de votre nouvelle création Insomnie, pouvez-vous nous en parler ?

Insomnie est une forme pluridisciplinaire interrogeant à travers les poèmes de Marina Tsvetaeva, la question de la double identité. Sur scène, Taya Skorokhodova et Pauline Denize dialoguent dans un duo musical, textuel et chorégraphique. 

Elles explorent ainsi les thématiques abordées dans les poèmes : la question de l’appartenance culturelle, l’exil, l’amour, la jalousie, la trace laissée derrière soi. Sur fond de musique folklorique, pop et électronique, on plonge dans un voyage en quête d’identité. 

Quand pensez-vous pouvoir présenter la première  d’Insomnie ?

La première du spectacle aura lieu au printemps 2023. Nous travaillons actuellement sur le calendrier de production et de diffusion. 

La chanteuse Pauline Denize participe également à votre projet, pouvez-vous nous la présenter et nous expliquer quel est son rôle dans Insomnie ? 

Pauline compose et interprète en live la musique du spectacle, beaucoup de poèmes de Tsvetaeva ayant été mis en chanson. Elle joue également le rôle de l’interprète car le spectacle est bilingue (Français-Russe). 

Vous travaillez depuis deux ans avec l’association Stop Galère, vous présenterez jeudi à 14h30 à l’hôpital Pierre Janet, D’où me vient la tendresse ? Combien de temps vous a-t-il fallu pour préparer cette création ? 

Nous avons travaillé pendant trois semaines, l’objectif étant de permettre aux adhérents d’éprouver les réalités des conditions de création d’un spectacle : les répétitions tous les jours, l’apprentissage du texte, la mise en espace, les filages, la répétition générale.

Quels sont les retours des adhérents sur ce travail ?

Les adhérents sont très contents. Les poèmes de Tsvetaeva les ont beaucoup touchés. Le travail d’expression tant orale que corporelle leur plaît beaucoup et leur fait du bien. Nous travaillons dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Comment avez-vous connu cette association ?

Nous nous sommes d’abord rapprochées de l’hôpital Pierre Janet afin de monter un projet culture/santé. C’est alors que nous avons été mises en contact avec l’association Stop Galère. 

Avez-vous d’autres projets en cours ?

Nous tournons deux autres spectacles au sein de la compagnie : Manques, une adaptation pluridisciplinaire de Manque de Sarah Kane, dont la prochaine représentation aura lieu le 25 novembre 2022 à Duclair. 

Nous tournons également un spectacle très jeune public, Jeux de corps, mêlant danse et musique, tant dans des crèches que dans des salles de spectacle. 

Et individuellement, quels sont vos projets ? 

Lillah jouera au festival d’Avignon en Juillet, avec la compagnie La Vie Grande et la pièce Ceci est mon corps, au Théâtre du Train bleu. Taya tourne quant à elle dans le spectacle Nos Rituels de la compagnie La Bazooka. 

Pour terminer, pourriez-vous nous présenter trois artistes de la région que vous appréciez ? 

La compagnie de théâtre la Cohue, pour la qualité de ses écritures de plateau et son univers déjanté.

La compagnie PJPP pour la danse car les artistes mêlent théâtre et corps avec beaucoup de finesse et d’humour.

Enfin, Alain Kokor, auteur de bandes dessinées