Quentin DMR est né au Havre en 1988. Très jeune, il commence à pratiquer la photographie d’architecture et le portrait. Après de multiples recherches artistique Le travail de Quentin DMR est un mélange de photographie, installation et matière brut, en l’occurrence le bois.
Autodidacte, c’est à Paris qu’il rencontre le photographe JR avant de s’envoler pour la Nouvelle Zélande suite à une commande de l’ambassade de France pour un projet artistique “Inside Out”. L’humain constitue l’essence de son univers. Sa démarche évoque la présence, l’incarnation des rapports humains, des tranches de vie et des émotions.
Peu à peu, l’artiste ressert sa focale et s’attaque aux interstices du mouvement. L’endroit de la chair et de l’énergie créatrice. Il le morcelle pour en révéler textures et contorsions faisant clairement un pas vers l’abstraction. D’où sa collaboration récente avec des danseurs contemporain. Quentin DMR révèle une facette esthétique et symbolique de nos enveloppes corporelles. En filigrane, il parle de nous, de toi, de vous, d’eux et de tous nos récits intrinsèques, en sommes.
De passage à New York il a mis en place un projet nommé (Solidarity Project) en collaboration avec des étudiants de l’université de Columbia de New York. 13 planches de bois géantes ont étés imprimées. Sur chacune d’elles une partie d’une photo représentant un poing levé soutenu par plusieurs mains. Cette installation grandeur nature à été présentée lors de la grande marche du 21 janvier dernier dans les rues de New York. Vu par des milliers de personnes elle à rendu la fierté de ses universitaires prêt à protester pour la liberté des femmes mais aussi contre leur nouveau président en fonction et donc montrer leur solidarité envers un peuple déçu du résultats des dernières élections.
Quentin DMR se définie comme un “photographe-plasticien”, deux termes qui s’opposent et se rejoignent.
Il expérimente, détourne, réoriente le regard.
Il interroge la place du photographique pour nous restituer ce qu’il nomme une déconstruction de l’image.
Il ne s’agit en effet ni de détruire la représentation, ni de s’accommoder de ses stéréotypes.
Il est question de “refaire l’image”. De procéder à un morcellement plastique et philosophique.
Le but de ses expérimentations est de pousser le spectateur à participer activement à la recomposition de l’image. Car le véritable rôle de ces coupures, de ces scansions du réel est d’interroger le langage de l’image.
Une rencontre immersive et philosophique entre la trace d’un réel et le sens que l’on veut bien lui apporter.
Son dernier projet, réalisé dans le cadre de sa première exposition personnelle, est à la fois un projet conceptuel et politique.
Son but est de détourner les symboles de la grandeur, des allures élancées, de ce que l’on nomme élégance ou esthétique et cela pour dénoncer une réalité ultra violente, celle de la crise du logement : expulsions injustes, harcèlements, pressions morales, saisis sur salaires, coupures d’électricité etc.
Des violences lentes et continues, qui épuisent les familles, les détruisent moralement et physiquement. Peu importe les concepts autocentrés de la photographie plastique ou à l’idéal d’instant décisif, d’un “cela a été”.
Ce que Quentin DMR veut, c’est interpeller les citoyens, questionner leur responsabilité.