« J’ai toujours aimé la dualité de la photographie. Tantôt image fidèle de la réalité, tantôt outil de com’ avec ses codes et influences.
Mais pour moi tout à commencé par un grand rien. Ou un vide si vous préférez.
Un grand vide dans le ventre en allant travailler un beau matin de 2017. Le genre de vide que l’on ne comble pas en mangeant (je le sais j’ai essayé !). Le truc moche qui fait qu’on se sent à l’étroit partout et qui vous dit que vous ne serez bien nulle part. Comme j’ai l’esprit de contradiction j’ai décidé que ma place serait où je veux (bon ok, pas vraiment où je veux…) Mais comment faire pour me sentir partout à ma place ?
C’est comme ça que j’ai commencé à combler ce trou béant en moi, garder une trace de ce que j’ai vu, de ce que j’ai aimé ou de ce que personne ne semblait remarquer.
J’avais déjà eu des appareils photo, j’aimais bien mais le résultat ne me convenait jamais… Et puis le trou béant se rappelle à toi…ce truc moche qui te fait sentir nul tout le temps….
Et si j’avais pas essayé assez fort avant ? Si le nul c’était celui que j’étais et pas celui que je suis maintenant ? Voilà comment on se lance dans un pari contre soi-même, le même genre de pari qui fait arrêter la clope etc..
J’ai commencé par un petit appareil et j’ai fait ma première vraie série sur le port. Un truc un peu sans envergure, un essai en quelque sorte. »
Et puis le résultat était pas trop mal alors j’ai continué… Du portrait, du sport, du paysage, de la macro… je m’essai à tout.
Aujourd’hui mes photos du port sont exposées à la Fabrique Danton jusqu’au 11 juillet, ce sera ma troisième expo. »!