Arthur Honegger
Arthur HoneggerCompositeur
1892 – 1955

1892, Le Havre est en pleine expansion. La famille Honegger s’y est installée pour faire affaires : suisses et protestants, ils ne font pas exception dans cette ville de brassage où l’argent à l’odeur du café. Né d’un père négociant et d’une mère pianiste, Arthur apprend le violon et se prend au jeu de la composition. L’admirateur de Bach et de Beethoven s’inscrit en 1909 au Conservatoire de Zurich et le quitte deux an plus tard pour celui de Paris. Quand il le quitte en 1918, il a déjà composé entre autres son premier quatuor et Le Chant de Nigamon, un poème symphonique. Mais c’est renouveler le répertoire qui intéresse Arthur Honegger.

Il connaît ses premiers succès à l’orée des années 20, notamment avec Pacific 231, premier de trois mouvements symphoniques dédiés à la locomotive vapeur éponyme. La technique mais aussi le sport l’inspirent, tandis qu’il écrit pour le théâtre, la radio, le cinéma comme pour les salles de concert.
Les années de guerre, d’occupation et d’après-guerre imprègnent son élan créatif : sa Symphonie n°2 composée en 1941 évoque la mort, le deuil puis la libération ; la Symphonie n°3 dite « Liturgique » reflète en 1946 le tragique des années de guerre.

Membre du Groupe des Six avec Georges Auric, Louis Durey, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre, Arthur Honegger utilise de nombreux registres, respectant autant les acquis du passé que les apports de ses contemporains, même la musique électronique. Son discours se veut authentique, parfois philosophique voire religieux (Jeanne d’Arc au bûcher, 1938, adapté de Paul Claudel).

Le compositeur né au Havre voulait que la musique soit un moyen d’expression à vocation humaniste. En 1954, il est fait Grand Officier de la Légion d’Honneur.

Olivier Bouzard

ARTICLES CONCERNANT Arthur Honegger