Photo Mickael Pennec

Jérémie, Fred et Sylvain se sont rencontrés il y a 15 ans. De cette rencontre est né le groupe Astonia. S’en sont suivis 5 albums et plus de 300 concerts. Le groupe a su, malgré les années, garder le son Pop Rock du début qui lui donne tant de panache. Le groupe sera cette année sur de nombreuses scènes Havraise et c’est au News que nous nous sommes rencontrés pour revenir sur l’histoire et les projets d’Astonia.

Bonjour Sylvain, bonjour Jérémie, bonjour Fred. 15 ans ça se fête ? Qu’allez vous nous proposer en cette année bien particulière ?

Du “live” et toujours “live” parce que c’est l’essence même de la musique : partager !

Un concert « anniversaire » est d’ailleurs en préparation avec des invités qui partageront  nos morceaux… On pourra vous en dire plus bientôt !

Vous avez fait un nouveau un clip. Quel est le titre qui est mis à l’honneur et qui en est le réalisateur ?

C’est le clip Lost Soul qui va été mis en image par Quentin, un pote… on y voit une âme en peine se perdre dans le Havre la nuit au volant d’une jolie Ford Mustang des années 60 !  

Revenons sur les origines du groupe:  comment vous êtes vous rencontrés ?

Astonia s’est construit par étape…Sylvain a fondé le groupe en 2000, avec Samuel, son neveu, et 2 autres musiciens. Il tenait le micro. J’ai débarqué en 2001 quand un des guitariste a quitté le navire. S’en sont suivis plusieurs dizaine de concerts …. divers changements de lineup… pour incompatibilité d’humeur, de motivation, de sensibilité… jusqu’à ne se retrouver plus qu’à 2 : moi et Sylvain, un soir d’hiver 2003 sur un parking, à se dire « on fait quoi on arrête ou on continue ? ».

Et puis quelques temps plus tard Frédo nous rejoindra pour commencer une nouvelle belle aventure…de 15 ans ! Comme quoi ça vaut le coup des fois de persévérer.

Le son d’ Astonia est ancré depuis ses débuts, comment le définiriez-vous ?
C’est de la pop, du rock…certains diront de la variété. Je crois qu’avec le temps on a appris à se foutre un peu des étiquettes ! Ca n’a pas grand importance au fond, l’important c’est de faire une musique qui nous plait et qui touche les gens, qui les fasse vibrer… et, vu les réactions des spectateurs pendant et les échos après les concerts depuis 15 ans,  je crois qu’on doit pas trop mal se débrouiller.
Quels sont les groupes ou les chanteurs qui vous ont inspirés ?

Jérémie : Moi, Noir Désir sans hésitation…l’album « 666.667 » club sortie en 96… C’est à la même période que j’ai commencé à apprendre la guitare. J’ai ensuite été marqué par Damien Saez et Eiffel notamment…. donc très franco-français dans mes goûts ! lol.

Mais je me suis un peu ouvert à la musique Anglaise par la suite avec des groupes comme Placebo, The killers, Editors…. un pont avec la culture new wave de Sylvain… et qui a donné naissance à un titre comme « Lost Soul » dernièrement.

Vous avez partagé la scène avec de nombreux artistes. Lesquels vous ont le plus marqué ?

Daisybox ! Un groupe qui a splité depuis, mais ça a été mémorable. C’était en 2005 à l’Espace Culturel de la Pointe de Caux à Gonfreville l’orcher… Le service culturel avait mis en place la démarche « un artiste local invite un artiste national » pour leur programmation.

Et on adorait Daisybox qui était signé chez Barclay à l’époque. On ne savait pas trop à quoi s’attendre… Est-ce qu’on allait tomber sur des gars avec la grosse tête qui allaient nous snober?  Et bien tout le contraire, au final on a fait loge commune et ils étaient hyper abordables, comme si on était potes depuis des lustre.

Photo Mickael Pennec

Et le meilleur souvenir de scène ?

On a joué 2  morceaux avec avec Daisybox tous ensemble sur scène : un à nous et un des leurs… On a vécu un espèce de rêve éveillé, un moment de partage incroyable qui restera gravé.
La plupart des groupes Havrais prennent la langue de shakespeare pour écrire les paroles de leurs chansons, vous avez choisi celle de Molière. Pourquoi ce choix ?
Peut être par esprit de contradiction… Quand on a commencé, on avait l’impression que pour être « in » il fallait chanter en Anglais… peu importe si c’était d’la merde, en Anglais ça sonnait !  En français, si un texte est mauvais, ça ne pardonne pas… et moi je sui assez pointilleux dans l’exercice. Quand on écoute des artistes comme Noir désir, Eiffel, Gainsbourg ou Benjamin Biolay çà donne envie d’être exigeant avec les mots.
Qui compose et qui écrit les textes ?
Jérémie: Moi majoritairement, même si Sylvain a signé quelques textes et qu’on en a aussi écrit à 4 mains tous les deux.

Quels sont les sujets que vous aimez aborder ?
Les rapports humains en général, les émotions à fleur de peau…. l’amour, la haine, la tristesse, la colère.. avec un goût prononcé pour les chansons plutôt sombres… le côté obscure de la force quoi !  lol.

Votre équipe s’est agrandie depuis peu, mais là où je suis surpris c’est que ce ne sont pas des musiciens qui se sont joints à vous. Pouvez-vous nous les présenter et nous expliquer leurs rôles dans la vie du groupe ?
Au-delà de la musique, un concert c’est un spectacle… on peut faire la meilleure prestation possible, si le son n’est pas bon, si les lumières n’accompagnent pas le mouvement, on aura du mal à embarquer les gens dans notre histoire : donc Franck au son et Victor aux lights sont aussi importants que nous maintenant. Sans oublier Thierry l’homme de l’ombre à la fois roadie et responsable en chef du marchandising… C’est qu’il faut la faire tourner la boutique pour espérer faire d’autres disques !
Avez vous eu une rencontre au cour de votre carrière qui a été déterminante ou marquante ?
Outre Daisybox, tous les autres artistes dont on a croisé la route, de Patrick Coutin à Vianney en passant par Helmer Food Beat, Kaolin Da Silva, Mickaël Jones et bien d’autres encore…On s’est nourri de tout ça… d’échanges, de regards, de mots. Et puis pas que les artistes il y aussi toutes les personnes qui nous ont accueilli en concert… et bien sûr le public… Quoi de plus valorisant quand les personnes achètent vos disques et viennent vous voir après les concerts pour une dédicace et vous dire qu’elles ont adoré. Chacune de ces rencontres a forgé le groupe que l’on est maintenant !
Après plus de 300 concerts quelle est la scène qui manque à votre palmarès ?
Toujours la prochaine ! Donnez nous une belle scène, un public nombreux… on demande rien d’autre !
Pour terminer, quels sont les 3 artistes de la région Havraise que vous allez me proposer de rencontrer ?

Théâtre comédiens de la lézarde, Seb bleu photographe et La bazooka 

Entretien réalisé par Grégory Constantin Mars 2018

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