Entretien avec Milludo

En arpentant les rues du Havre vous avez très certainement aperçu une des créations de Milludo. Qui se cache derrière la machine à amour ou bien l’astronaute? L’artiste nous avait rendu visite en février peu de temps avant le confinement. Il est temps aujourd’hui de vous livrer cet interview, Milludo participe avec notamment Bicoze, Lassana ou Néos jusqu’à la fin du mois à une exposition collective à La Glacière (9 rue Rollon) à l’occasion du 5 anniversaire du parcours de street art « are you graffing ».

Bonjour Milludo, pourrais tu te présenter ?

Je suis originaire du Havre et autodidacte en linogravure, pochoir , aquarelle.

Comment es-tu arrivé au dessin et au graffiti ?

Je dessine depuis mon plus jeune âge. A l’époque, je recopiais mes héros de BD

Le pochoir arrive à la période du lycée pendant l’organisation des soirées technos des années 90

Comment définirais-tu ton travail ?

Un melting-pot graphique entre la linogravure. l’aquarelle, le pochoir et l’encre.

Quelles ont été tes premières influences ?

La bande dessinée européenne et internationale, le cinéma et quelques magazines de skate.

Pourquoi avoir choisi Milludo comme nom d’artiste ?

C’est un mot valise. La contraction de mon nom et prénom pour former un mot inventé.

Je devais trouver un pseudo pour ma première expo de We Love LH édition 7

As-tu suivi un enseignement artistique ?

Les bases à l’école avec quelques cours du soir au collège pour les décors de la section théâtre. Les techniques, je les découvrais sur le terrain, les livres et internet.

Quel est ton processus de création ?

Les dessins que j’imagine sont déposés dans un carnet, je reprends ensuite certaines de ces idées pour les réalisations.

Quels sont les sujets qui t’inspirent ?

Pour les linogravures, ce sont des sujets plus ou moins de société qui me tiennent à coeur. Pour l’aquarelle, des inspiration spontanées. Le pochoir c’est la résultante des deux travaux précédents.

Te souviens-tu de ton premier dessin dans la rue ?

Un pochoir en forme de gélules style Akira dans un cercle en damier sur les murs du bloc à la Belle étoile Montivilliers.

Quels sont les lieux où tu aimes poser un pochoir ?

Je n’ai pas posé beaucoup de pochoirs dans la ville du Havre, le fort de Tourneville, les escaliers de la ville haute, à côté du parc de l’Hôtel de ville et depuis quelques temps des villages du sud de la France.

Quels sont les messages que tu souhaites transmettre à travers tes dessins ?

Des messages d’amour, de rêve, de prise de conscience sur des faits de société comme la pollution, la disparition d’animaux et les dangers des nouvelles technologies.

Quels sont les artistes que tu apprécies aujourd’hui ?

Mes amis Hutch, Homek depuis peu 2flui, Shong et les artistes internationaux Ludo, Maye, Malakkai et plein d’autres.

As-tu une création dont tu es particulièrement fier ?

Le panneau avec la Marianne et les coeurs en face de l’hôtel de ville du Havre (toujours visible) et la collab avec Hutchinson, un Bouffe-tout et les coeurs au ACH (effacés sous trois couches de peinture c’est la finalité de certains graffs).

Quels sont les lieux ou tu as exposé jusqu’à maintenant ?

Ma première expo individuelle chez les Tontons perceurs (génial) et en expo collective la gare du Havre avec We Love LH, à The Torture Garden avec Are you graffing et l’expo annuelle du mois de mars à Epouville.

Un lieu où tu rêverais de voir tes dessins ?

Le Louvre c’est pour les artistes mort, Beaubourg, ma collection n’est pas encore assez grande, peu importe le lieu. Pablo Picasso disait « un tableau ne vit que par celui qui le regarde ».