Entretien avec Marc Ameingual

Autodidacte Marc Ameingual soudeur de métier, expose ses oeuvres depuis Février seulement ! Mais tout va très vite pour lui ! Ses personnages de fer et de béton plein de poésie ont rencontré un très vif succès. Ils seront exposés à Deauville, le 28 juillet à l’hippodrome de Clairefontaine. L’artiste aura même le privilège de remettre l’une de ses scultpures au vainqueur de la course. Une belle récompense pour cet artiste que nous apprécions et que nous suivons depuis plusieurs années !

Bonjour Marc, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis havrais et j’y réside. J’aime ma ville et je suis fier de toute cette dynamique artistique, entre autre, qui a redoré son image.
Je suis soudeur de métier et, parallèlement à mon activité professionnelle, je sculptais pour le plaisir depuis près de 20 ans. Créer de mes propres mains étant devenu indispensable dans mon quotidien, j’ai décidé de créer mon entreprise en février dernier et je vis une très très belle aventure depuis, je fais de très belles rencontres.

Quel était ton rapport avec l’art étant jeune ?

Je n’ai pas grandi dans un univers où l’art avait sa place, on en parlait pas, et cela me semblait totalement inaccessible.

Des artistes ont-ils influencé ton travail ?

Ni connaissance ni intérêt à l’époque de quelque artiste que ce soit.

Quelle a été ta formation artistique ?

Je n’ai suivi aucune formation artistiquement parlant, pas d’école d’art.
Je suis autodidacte, instinctif, je ne suis aucune technique imposée.
Je préfère être imparfait dans mes réalisations, qu’elles soient brutes, vraies, sorties de mon imagination, de mon âme.
Cependant j’ai suivi des formations de soudage ; J’ai acquis comment allier les différents matériaux entre eux.

Quelles sont les matières que tu aimes travailler ?

Les métaux féreux ou non et le béton armé.

Comment es-tu arrivé à intégrer le bois dans tes œuvres ?

Ce n’est pas ma matière de prédilection, je l’utilise uniquement pour mes sculptures nautiques.

Quel est ton processus de travail ?

Je regarde ce qui pourrait susciter mon intérêt, les éléments qui m’inspirent.
Ensuite ceux qui vont me faire vibrer, je marche à l’instinct, à l’émotion.
Toutes mes sculptures représentent un moment de ma vie.

Qu’est-ce qui peut t’inspirer lors d’une création ?

Mes sources d’inspiration sont très variées.
J’aime insuffler une seconde vie aux éléments usés par le temps, délaissés.
A la plage, du côté du Bout du Monde, il y a moult déchets et dès qu’un morceau de fer, de béton ou autre m’interpelle, je l’amène dans mon atelier pour lui donner vie.
Cela peut-être aussi un cumulus abandonné sur un trottoir que je vais transformer en étagère avec éclairage incorporé.
Toutes sortes d’objets qui vont se trouver sur mon chemin et qui vont me parler dès lors que je les prends en main.
Mon imagination est sans limite, donner une âme à des objets inertes est jubilatoire.

Où as tu exposé ?

Au magasin SPLIT où j’expose en permanence et au restaurant LATERAS qui est maintenant fermé.

Quels sont tes projets pour les prochains mois ?

Continuer mon activité artistique sans contrainte, sans formatage.

Depuis ta première exposition, tout est arrivé assez vite pour toi, quelles sont tes ambitions pour les années à venir ?

Vivre de mon métier, continuer de partager ma passion, faire rêver les gens.

Nous sortons de presque trois mois de confinement, comment l’as-tu vécu artistiquement ?

Cela n’a pas changé grand chose pour moi, j’ai continué à travailler dans mon atelier, je suis un privilégié qui travaille chez lui. J’avais une pensée tous les jours pour tous ceux qui allaient travailler avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête.

Le 28 juillet, tu exposes à Clairefontaine, peux-tu nous parler des événement auxquels tu participes ?

J’exposerai à l’hippodrome de Clairefontaine de Deauville le 28/07 et le 19/08, je participerai également à un événement qui se déroulera au CNH du Havre le 09/08 ainsi qu’au Festiv’art d’Octeville sur Mer les 12 et 13 septembre.