Entretien avec Alain Louiset

Alain utilise depuis de nombreuses années l’un des plus grands symboles de la ville du Havre (le conteneur) pour la réalisation de ses œuvres. L’artiste expose actuellement à la galerie Hamon, l’artiste nous a reçu cet été dans son atelier ou Lucky Luke côtoie les sous vêtements de Wonder woman, Pluto le chien ou Batman. Alain nous raconte dans cet entretien son long parcours qui a mené ses toiles de Chine jusqu’en Angleterre.

Bonjour Alain, pourriez-vous vous présenter ?

Plasticien havrais, obsessionnel compulsif du container.

Quels furent vos premiers contacts avec l’art ?

Par le dessin, sans nul doute « Disney » mais peut-on y échapper quand on est de ma génération !?

Un bien ou un mal ?

Aussi les planches dessin de l’encyclopédie Tout l’Univers.

Quelles furent vos premières créations ?

Déjà cité sur l’interview « Première fois », un ourson dont je n’ai pas donné le titre : « Noël quoi qu’il arrive ». L’idée dramaturge de fin du monde, mais Noël existe !

Quelles étaient vos influences à l’époque ?

Des lectures comme Strange qui m’ont nourri ou pourri au super héros !

Métal Hurlant plus tard, où je découvre un univers de créateurs insensés, talentueux et sans limites.

Premiers émois, ces livres de poche que me cachaient mes frères Barbarelle, Isabella, Sam Bot etc. Ce trait noir sur fond blanc qui nourrissait mon imagination.

Hommage à Raoul Buzzetti, dessinateur de Sam Bot.

Aujourd’hui quels sont les artistes que vous appréciez ?

Là ? On fait un bond de 20 ans ! Ce n’est plus une palette mais une autoroute de Picasso à Soulages, de Bacon à Vasarely, Warhol bien entendu, 10 pages ne suffiraient pas. César le grand, ma grande découverte.

Depuis combien de temps vivez-vous uniquement de votre activité d’artiste ?

Une douzaine d’années à présent, avec des semaines dignes d’un régime soviétique !

Noooon je déconne, aurais-je dû rester archiviste ??

Quel fut votre première exposition importante ?

Vraiment pour les premières, des bars comme tout un chacun, parfois vraiment glauques, allez je tairai les lieux. Mais le tremplin, ce fut vraiment le salon des Artistes Ouvriers.

Vous avez été de nombreuses fois récompensé, lequel de ces concours vous a le plus touché ?

Justement, le Salon des Artistes Ouvriers avec un premier prix avec « Noël quoi qu’il arrive » !

Avez-vous eu lors de votre carrière, une rencontre avec un artiste qui vous a particulièrement marqué ?

Monsieur Daniel Authouart venu dans mon atelier pour une heure et en est resté 4 à me conseiller devant un café !

Quel est votre processus de travail ?

Hormis sur les containers qui restent dessins, découpes, peintures, la suite c’est la maison du chaos où les idées parfois prennent sens exemple Même pas Caps, recyclage de bombes aérosols et caps.

Et beaucoup de rejets !!

Quels sont les matières et les sujets que vous aimez traiter ?

Tout matériau est maîtrisable, ma prédilection le PVC, promis j’évite de bosser la viande !!

Sérieusement rock sous toutes ses coutures !!

Travaillez-vous en musique et qu’écoutez-vous ?

De Beethoven à NTM , de Muse aux Brigitte, j’écoute tout ce qui me touche donc par essence pas définissable.

Aparté, il est des fois où le silence s’impose !!!

Quels sont vos projets actuels ?

Puisqu’ils ont encore bien voulu de moi, expo en cours à défendre pour la Galerie Hamon du 6 septembre au 2 octobre 2019,

Séances de dédicaces le 28 septembre à 15h.

Ensuite confronter les travers humains à l’Abbaye de Montivilliers prévu pour décembre 2020.

Quels sont ceux qui viendront par la suite ?

Grande dépense d’énergie pour imposer lors des 500 ans du Havre une œuvre monumentale, projet que je vais continuer à défendre jusqu’à sa concrétisation.

Pour terminer, pouvez-vous nous présenter 3 artistes de la région havraise que vous appréciez ?