Je suis Valérie Lecoq, je suis havraise depuis toujours et je suis née en 1963… je vous laisse faire le calcul !
Je suis conteuse, comédienne, auteur et metteuse en scène. Je travaille essentiellement pour la compagnie Piano à Pouces Théâtre mais pas seulement. Je fais également un peu de cinéma.

J’ai été formée à l’Ecole de Théâtre du Havre qui (re)deviendra le conservatoire d’art dramatique du Havre entre mes 15 et 21 ans. Puis j’ai travaillé dans le secteur de l’insertion professionnelle et sociale où j’utilisais beaucoup les techniques théâtrales .
Un soir, alors que je contais dans un centre de vacances (pour le plaisir), quelqu’un m’a fait remarqué “qu’il se passait quelque chose”… Dans la foulée j’ai monté la compagnie de spectacles, l’année d’après je jouais au festival d’Avignon.

Quelles sont les personnes qui vous ont influencées ?

Tout d’abord les professeurs de l’Ecole de Théâtre : Jean Pierre Agazar, Betsy Tobin, André Riot Sarcey. Puis les conteurs que j’ai pu rencontré : Pépito Matéo, Mimi Barthélémy, Abbi Patrix…

D’où vient votre envie de faire du théâtre ?

Du collège où notre professeure de français nous faisait jouer “L’avare”, “Le malade imaginaire”… c’est elle qui nous a expliqué qu’il existait des cours de théâtre.

Quelle a été votre première rencontre au théâtre ?

Mon premier spectacle c’était au Théâtre de l’Hôtel de Ville (à l’époque c’était encore la MCH) : Zazie dans le métro. Je devais avoir 7 ou 8 ans.

Quelle a été votre mission scène la plus marquante à vos yeux ?

La création et l’interprétation du spectacle “Femmes de marins, compagnes de pêche” sur la vie des femmes de marins terre-neuvas. Ecrit grâce au collectage de 2 ethnologues (Florence Levert et Karine Lepetit). Beaucoup d’émotion….

Pouvez-vous nous donner quelques explications sur le théâtre de rue ?

C’est un théâtre assez difficile puisqu’il est soumis aux contraintes extérieures : bruit, passages, météo. Mais c’est également un théâtre qui permet de toucher des spectateurs qui ne seraient peut-être pas venus dans une salle de spectacle.

Quelle est la différence entre théâtre DE rue et théâtre EN théâtre ?

Le théâtre de rue fait une grande part à l’improvisation, il est souvent mobile, en déambulation. Il y a une trame mais la narration ou les interventions varient en fonction du public. Le théâtre EN rue, est un texte, une narration immuables dont le décor est la rue au lieu d’une salle.

Vous travaillez régulièrement en association avec l’appartement témoin en tant que guide. Pouvez-vous nous parler plus en détails de cette partie de votre vie professionnelle?

Je l’ai fait effectivement mais maintenant je n’interviens qu’en tant que comédienne. Je présente des spectacles qui présentent l’appartement et son histoire de façons différentes.

Photo Philippe Bréard

Quel est l’âge moyen de votre public à l’appartement témoin ?

Au tout début, c’était au moment de l’admission du Havre au patrimoine mondial de l’Unesco en 2005, c’était essentiellement des personnes assez âgées qui avaient connu la reconstruction. Puis le public s’est rajeuni, nous avons maintenant des visiteurs/spectateurs trentenaires qui aiment beaucoup le “Vintage” et sont curieux de comprendre l’architecture havraise.

Y avez-vous proposé quelques créations récemment ?

Oui bien sur, depuis plus de 10 ans je présente différents spectacles sur le thème des années 50 : reconstruction, vie familiale, place de la femme, et de façon générale histoire du Havre.

Avez-vous l’intention de les faire évoluer ?

J’essaie toujours de trouver de nouveaux publics. Un des derniers spectacles ne s’adresse par exemple qu’aux enfants. Je les reçois dans l’appartement et ils entrent directement dans l’année 1955 pour découvrir la vie quotidienne des enfants à cette époque là : habitudes, jeux, école….

Comment peut-on y participer ?

Les dates sont communiquées à la Maison du patrimoine, place Perret. Un programme est édité pour la période estivale et hivernale.

Pour finir, pouvez-vous nous présenter 3 artistes que vous appréciez ?

Photo Philippe Bréard

J’aime beaucoup la Cie des Pieds au Mur avec qui je travaille régulièrement : spectacles de rue et cirque.
Il y a aussi Gilles Adam, chanteur havrais excentrique et très drôle et pour changer de registre j’aime beaucoup le graphisme et l’univers de la dessinatrice de BD Edith.