Orange Yeti, groupe de 4 musiciens Havrais, répond à nos questions sur le Boulevard des artistes afin de nous parler de leur histoire et de leurs projets. Leur nouvel album « Calliope » sort le 19 novembre à 19h30 lors de leur concert au Magic Mirror produit par le Boulevard des artistes.

Orange Yeti pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Nous sommes un groupe de 4 musiciens de la région Havraise et composons nos propres titres dans un registre Pop/Rock depuis 2015.

Pouvez-vous présenter les membres du groupe ?

Le groupe est composé de Florian Lionne à la guitare et au chant (ancien chanteur guitariste de Guna), Ludovic Frémaux à la guitare (ancien guitariste de Bug, Lingzhi et We Shot First), Christophe Morel à la basse (ancien bassiste de Silt et Ragtag) et Alexandre Heuzé à la batterie.

 

Comment est né le groupe ?

En 2015, Florian contacte Ludovic, qu’il a toujours croisé dans les différents concerts de leurs groupes précédents, dans le but de monter un projet rock. Ludovic faisant déjà partie d’un projet rock, ils se mettent d’accord pour tenter une nouvelle expérience : un projet plutôt acoustique aux sonorités pop. 

Après quelques reprises, les deux musiciens se mettent à composer et c’est là que le groupe prend un tournant. Il leur manque la base rythmique. Florian contacte alors Alexandre pour les rejoindre, puis Ludovic contacte Christophe qui s’ajoute aux autres pour former Orange Yeti. 

 

Qui compose et écrit les morceaux ?

Les textes sont uniquement composés par Florian, qui s’inspire de ce qu’il vit, de ce qui l’entoure. On retrouve donc des thèmes liés aux relations humaines : l’amitié, l’amour, la haine, la trahison…

Concernant la musique, tous les membres du groupe ont leur importance, et tous participent à l’élaboration d’un titre.

 

Quel est votre processus de composition ?

 

Le processus « classique » pour la composition est le suivant. Tout part d’un riff de guitare, qui est présenté en répétition aux autres musiciens. Grâce à l’improvisation et la réflexion, tout le monde s’accorde pour essayer de donner le meilleur morceau possible, le but étant que chaque musicien joue au service du morceau. Il faut parfois simplifier des plans, savoir ne pas jouer à certains moments etc. Evidemment, des enregistrements sont effectués, pour pouvoir prendre du recul sur le morceau, et apporter des modifications qui amèneront à la version finale du titre.Tous les premiers titres ont été composés de cette manière. 

Maintenant, nous avons la chance d’être tous équipés pour pouvoir enregistrer des versions d’essais (appelées maquettes) chacun chez soi. Nous pouvons donc très facilement nous échanger des fichiers et modifier à tour de rôle un morceau. Nous avons vraiment commencé à travailler de cette manière pendant le COVID et cela à permis d’amener de nouvelles idées.

Nous composons toujours la musique avant les paroles.

Quel est votre rapport à la scène ?

Dès le début, l’objectif était clair pour tous : nous faisons de la musique pour la présenter sur scène. D’ailleurs, le premier concert d’OY s’est fait après seulement 2 répétitions à l’arrivée d’Alexandre. Nous avons joué dans toutes les conditions et lieux possibles : bar, restaurant, bibliothèque, jardins, château, SMAC, festivals.. Chaque expérience est unique et intéressante. 

Nos plus beaux concerts ont été au festival « Moz’aïque » du Havre ainsi qu’au festival des « Grandes Marées » à Jullouville, qui se passent dans des cadres magnifiques et où les conditions d’accueil (des organisateurs et du public) été particulièrement exceptionnelles. 

 

Avez-vous réalisé des EP ou des albums ? (avant Calliope)

Avant Calliope, nous avons réalisé 2 EP (en 2017 et 2019), puis un album début 2022 qui est la fusion des 2 premiers EP avec quelques reprises (comme Madame Rêve de Bashung) à la sauce Yeti.

Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album Calliope ?

Calliope est composé de 12 titres enregistré avec Franck Dhotel dans un home studio, qui a enregistré les projets précédents. On peut noter un titre en particulier, le dernier de l’album, « Jusqu’à me consumer » qui est le dernier titre écrit et enregistré et qui dure pratiquement 11min. Nous nous sommes lancés un défi de réaliser un morceau différent des autres par sa longueur, et nous sommes particulièrement fiers de ce dernier titre.

Quels sont les thèmes abordés dans cet album ?

Les thèmes abordés sont moins mélancoliques que sur les deux précédents EP. Ils plus focalisés sur l’envie de liberté, de s’échapper, de fuir le quotidien… On retrouve des thèmes plus « sérieux » comme les relations destructrices, le respect de l’environnement (avec « Lion Zion »), la rencontre amoureuse (avec « Thrills »), en passant par la crise de la quarantaine (avec « Jusqu’à me consumer » ou « Through the mirror »). Ces thèmes sont très souvent issus de situations vécues, un peu édulcorées pour les rendre plus communes et pour que les auditeurs puissent s’identifier.

Quelles sont les influences musicales d’Orange Yéti ?

 

Dans les influences notables d’Orange Yeti, on peut citer des groupes comme Radiohead, Depeche Mode, Fink…

Evidemment, on retrouve les influences de chacun qui permettent d’arriver à ce mélange qu’est Orange Yeti. 

 

Quelle est la place de la vidéo dans votre projet ?

Nous sommes conscients de la volonté du public de ne pas seulement écouter la musique mais aussi la regarder. Depuis le début, nous avons toujours voulu mettre en image notre musique. Cela permet de faire vivre les titres d’une manière différente, et nous pouvons ajouter des notions qui ne sont pas explicites dans la musique ou les paroles. 

A ce sujet, nous avons sorti 2 clips issus de l’album qui sortira en Novembre : « Run away » et « Burn in a lie ».

Les illustrations de vos albums sont particulièrement soignées, pouvez-vous nous en parler ?

 

Nous travaillons depuis toujours avec Gregory Canu, photographe havrais ami du groupe. Nous avons commencé par des shooting photos du groupe. Ensuite, nous sommes allés plus loin en choisissant et en travaillant sur des photos pour illustrer nos supports. Nous trouvons dans son travail le mélange de beauté et mélancolie qui correspondent bien à l’identité d’Orange Yeti. Dernièrement nous avons également tourné 2 clips avec lui (« Madame rêve » cover d’Alain Bashung disponible sur YouTube, et un prochain clip qui sortira en fin d’année).

Egalement, nous travaillons avec Angélique Frémaux qui travaille notamment sur les EP, albums en s’occupant du côté mise en page. C’est elle aussi qui a travaillé sur le livret se trouvant l’album. 

Nous avons beaucoup de chance d’être entouré par ces personnes et nous en sommes très reconnaissant. 

Pourquoi avoir choisi Calliope pour le titre de cet album ?

Nous aimions l’idée de muse qui guide la création et sommes tombés sur Calliope :

« Mère des sirènes, muse de la poésie, Calliope charme les âmes égarées par son chant envoûtant… »

Où et comment peut-on se procurer cet album ?

L’album sera disponible physiquement le soir de notre Release Party. Il sera également disponible sur les plateformes de streaming et en physique sur les sites de la FNAC, Cultura, etc.

La sortie de cet album sera célébrée de belle manière puisqu’elle est accompagnée par un concert au Magic Mirrors, quand aura t-il lieu et quels sont les tarifs ?

Exactement ! La soirée se déroule le 19 Novembre. Les préventes sont déjà disponibles sur helloasso.com, les prix sont de 10€ en prévente et 12€ sur place. 

L’histoire d’amour avec le Magic Mirrors a commencé il y a déjà bien longtemps, pouvez-vous nous en parler ?

En effet, nous avons déjà joué au Magic Mirrors lors d’une soirée avec plusieurs groupes organisée par l’association Badaboum. L’accueil du public avait été à la hauteur de nos espérance !

Nous y avons également joué avec le Boulevard Des Artistes, lors d’un concert spécial : 2 morceaux filmés sans public (pendant la période COVID).

Que ressentez-vous à l’idée de retrouver ce lieu ?

On ressent beaucoup d’impatience et d’excitation. Déjà, nous savons que les conditions de jeu en tant que musiciens sont excellentes. Nous avons passé de très bon moments dans ce lieu, c’est pourquoi nous sommes très enthousiastes d’y retourner pour notre soirée et nous avons l’envie de nous surpasser pour ce live. 

Une question difficile, pourquoi avoir choisi le nom Orange Yeti ?

On retrouve dans « Orange » le côté chaleureux, rassurant, poétique et acoustique de notre musique. A l’opposé le « Yeti » représente l’inverse : la froideur, la brutalité de la musique ou des messages transmis, le côté électrique et impitoyable de certains riffs. 

Cet oxymore représente donc bien la musique que nous proposons. De plus, il est compréhensible en français et en anglais, les deux langues que nous utilisons dans les paroles.

Pour terminer cet entretien, pouvez-vous chacun nous présenter 3 artistes de la région que vous appréciez ?

On peut présenter Cerise qui fera notre première partie pour la sortie d’album. Cette jeune artiste de 16 ans à la voix envoutante et puissante est très talentueuse ! Elle délivre des compositions dans un style pop-anglaise (son premier EP est en cours d’enregistrement).

Ensuite nous pouvons vous parler du groupe Animal Triste, groupe formé à partir de musiciens renommés de la région qui a réussi à trouver une vraie identité et que nous apprécions particulièrement. 

Egalement, nous pouvons citer Tallisker, artiste rouennaise que nous avons eu la chance de découvrir sur scène alors que nous faisions sa première partie. Les ambiances qu’elle créée dans ces morceaux nous ont tout de suite plu lorsqu’on a écouté ses titres. La voir jouer ces même titres à décupler la puissance de ces morceaux. Toute seule sur scène à ses débuts, ces morceaux prennent une toute autre dimension. 

Pour finir, nous avons également eu la chance de croiser et de partager la scène avec Sylvain Barbaray, artiste solo avec un univers très folk et mélodieux. Son premier album « The Middle of the Shore » est une pure merveille.

Entretien réalisé et mis en page par Lou-Anne Vauchel.



 

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