Bonjour Lia pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Lia Despas, artiste peintre de la Cerlangue. Je suis passionnée depuis toujours par l’art , mon domaine de prédilection étant le portrait. Je travaille beaucoup à l’aquarelle mais aussi à la peinture à l’huile sur toile. J’aime découvrir de nouvelles techniques que j’intègre à mon travail comme la customisation de planche de skate ou d’instruments de musique, la peinture sur textile, la pyrogravure etc.
Je travaille aussi sur le body-painting et le tatouage éphémère, technique peu présente encore en France et que je souhaite développer.
Quel a été votre premier contact avec la peinture ?
J’ai toujours été sensibilisée à l’art , ma mère étant professeure de danse et mon père passionné de cinéma, j’ai pu découvrir et être inspirée par ces différents domaines. J’ai toujours aimé dessiner, cela a été pour moi un bon moyen d’expression qui s’est transformé en véritable passion. La peinture est venue durant l’adolescence où je découvrais la mise en couleurs. D’abord l’aquarelle à 15 ans, puis la peinture à l’huile à 18 ans. En pratiquant quotidiennement j’ai appris à maîtriser cet art.
Quels étaient vos modèles étant jeune ?
Je n’avais pas réellement de modèles de peintre étant jeunes, ce sont plutôt les créateurs de mode comme Chanel ou Yves Saint Laurent, le visuel cinématographique avec les films de Luc Besson, les musiques de films de Hans Zimmer, etc. Les autres domaines artistiques ont toujours été de vrais sources d’inspirations pour moi, plus que les peintres.
Avez-vous suivi une formation artistique ?
Je suis autodidacte et n’ai donc pas eu de vraie formation. J’ai eu la chance de faire de belles rencontres, d’avoir des conseils de la part de personnes bienveillantes qui m’ont permis d’évoluer. La passion pour la peinture a été surtout la meilleure des formations, c’est un élément essentiel si l’ont veut évoluer.
La volonté d’en faire mon métier est venue très tôt, quasiment durant l’enfance. Le bien être que je trouvais en réalisant mes dessins et peintures sont rapidement devenus essentiel. Après nous savons tous que vivre de son art est risqué, mais le vrai risque était celui de regretter de n’avoir jamais essayé selon moi. Je me suis donc lancé il y a 6 mois car le moment était le bon, c’est une question d’instinct et de volonté.
Quels sont les lieux où vous avez exposé ?
J’ai pu exposer dans différents lieu comme la galerie (salon de thé ndlr) » Parfum des Thés » au Havre, » Rue des ateliers » au château du Val au Grès mais aussi dans des expositions de la région comme à Cauville sur Mer et Montivilliers. Je serai présente aussi au Festiv’Arts cette année, qui aura lieu en septembre, à Octeville-sur-mer.
Quelle est votre technique de travail ?
Je n’ai pas réellement de technique bien précise, je fonctionne à l’instinct et à l’inspiration du moment. Notamment sur Instagram où je réalise des thèmes comme, dernièrement, les années 70. Tout est présenté avec un travail d’harmonie des couleurs et un panel de techniques différentes. Ma méthode principale est d’évoluer en travaillant sur plusieurs supports et en présentant mes réalisations de la manière la plus esthétique possible.
Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Mes sources d’inspiration sont essentiellement la mode, le cinéma, la musique, le graff ‘ etc. Je suis sensible au visuel et à l’association de différents domaines pour créer un univers unique.
Vous réalisez des tatouages éphémères. La technique est elle sensiblement la même ?
La technique est complètement différente . La peau est un support bien particulier avec des courbes et une texture intéressante à travailler. Qu’il s’agisse de peinture cosmétique pour certains tatouages, de gel de Jagua pour une autre technique de tatouage éphémère ou de maquillage artistique, chaque technique est unique à travailler et surtout bien différente de la peinture traditionnelle.
Quelles sont les matières que vous utilisez pour la customisation ?
J’utilise de la peinture multi-supports, et des marqueurs acryliques permanents comme la marque Posca ou Molotow. Un vernis est ajouté ensuite pour bien protéger l’ensemble.
Parmi tous les supports sur lesquels vous travaillez quel est celui que appréciez le plus ?
Celui avec lequel je travaille le plus est le papier aquarelle mais la découverte est essentielle dans mon travail, ainsi j’aime énormément tester de nouveaux supports comme,par exemple, un mannequin de boutique que j’ai eu la chance de trouver dernièrement et sur lequel je vais commencer à travailler.
Dans votre carrière, avez-vous rencontré une personne ou y a t-il eu un événement qui vous a particulièrement marqué ?
J’ai pu rencontrer Cathy Renault durant mon adolescence qui m’a sensibilisée à la peinture à l’huile. C’est une artiste qui a eu la bienveillance de partager son travail et sa passion pour la peinture avec moi. Les rencontres sont une des choses les plus importantes, elles peuvent beaucoup apporter.
Vous donnez des cours, comment pouvons-nous y participer ?
Pour les cours de dessin et peinture , il suffit de prendre contact soit par Facebook, Instagram ou mail. Il y a plusieurs disponibilités, ce sont des cours de 1h, 1h30 ou 2h pour enfant, ados et adultes. Ce sont aussi des cours particuliers car je mets l’accent sur le fait de partager le plus de conseils possibles durant le cours. Différentes techniques peuvent être étudiées : dessin au crayon, fusain, pastel, peinture à l’huile, pyrogravure, customisation etc.
Combien d’élèves assistent à vos cours ?
Il est possible de réaliser un cours en groupe pour ceux qui le souhaitent, dans ce cas le nombre maximum est de 6 personnes.
Pouvez-vous nous présenter 3 artistes locaux que vous appréciez ?
J’ai toujours apprécié le travail de Dom Gosse que j’ai découvert quand j’apprenais la peinture à l’huile. Il a une façon bien à lui de mettre la ville du Havre en scène sur ses toiles.
Le travail de Teuthis m’a aussi beaucoup marqué par son style unique et la finesse de son travail.
Je suis aussi une grande passionnée du style de Jace qui a créé les gouzous, très présents dans la ville du havre. Son humour et son efficacité dans son art me plaisent énormément.
Entretien réalisé par Grégory Constantin Mai 2020
Contribution à la rédaction Fabrice Autret