Pour la deuxième année consécutive, le magic mirrors reçoit l’évènement LHDC, inspirée de l’émission de MTV « Randy Jackson presents : America’s best Dance Crew », Julien Evain membre de l’équipe organisatrice a bien voulu répondre à nos questions

Pouvez-vous nous expliquer les concepts en quelques mots ?

LHDC est un concours chorégraphique pour des groupes de danseurs, sur 5 dates, pour lesquelles ils préparent des chorégraphies sur des challenges imposés.

Y-a-t-il une présélection des candidats avant d’être présenté face au jury ?

Non, à part 2 crews originaires du Havre, tous les autres sont de Paris ou de région parisienne et ont donc été approchés via facebook, après une faible mobilisation des danseurs du bassin havrais.

Quel est le nombre de danseur dans un crew ?

Un nombre minimum de 3 danseurs est imposé : 2 crews sont à cet effectif. Le crew le plus grand compte 7 danseuses.

Quels sont les styles de danse proposés pendant l’évènement ?

LHDC est une compétition très urbaine. Les danseurs pratiquent tous la danse hip hop sous diverses formes : new style, popping, street jazz. Autant de styles que les professionnels invités viennent offrir au public havrais : ragga dancehall, house, break dance…

Que ce qu’un « Challenges imposés » ?

Pour se différencier de tous les autres concours chorégraphiques pour lesquels les crews sont habitués à préparer une seule prestation de 5 à 10 minutes, LHDC prend le parti de leur imposer des challenges pour stimuler leur création artistique : on leur donne une chanson qui est le point de départ obligatoire de l’élaboration de leur chorégraphie, et ils sont libres de créer à leur guise, en ne dépassant pas 2 minutes. A ceci peut s’ajouter la difficulté de  reprendre une partie d’une chorégraphie d’un clip vidéo, de retranscrire l’ambiance d’un film ou encore de raconter une histoire avec leur danse.

Quels sont les moyens du publique pour voter ?

C’est aussi une des particularités de LHDC, le public a son mot à dire : en fin de soirée, il est invité à voter pour son crew préféré au moyen du ticket d’entrée.

Lors de la finale combien de (show, danse, spectacle) vont nous proposer les finalistes ?

Les crews finalistes seront au nombre de 3 et nous proposeront chacun 2 shows, le second étant une chorégraphie libre et plus longue, afin qu’ils montrent pleinement et une dernière fois leur personnalité artistique. La finale sera également l’occasion de retrouver les crews éliminés aux étapes précédentes pour des prestations hors compétition.

Quelles sont les difficultés à organiser un évènement comme celui-ci ?

Elles sont multiples. C’est une préparation de plus de 6 mois en amont de la première date, ce qui implique donc nécessairement  un risque puisqu’il est impossible de savoir à l’avance si le succès sera au rendez-vous.  Il faut trouver des professionnels disponibles sur 5 dates différentes pour le jury, démarcher les institutions et les entreprises pour obtenir leur soutien, et trouver d’autres solutions quand le soutien n’est pas suffisant. Il faut également communiquer largement pour toucher le plus grand nombre, et par-dessus tout, arriver à mobiliser les gens autour de cet art encore mal connu parce sous-médiatisé.

Comment a été choisi le jury ?

Nous souhaitions cette année un jury entièrement professionnel, composé de personnalités reconnus dans le milieu. Et nous avons également voulu qu’elles aient des parcours différents pour que chacun ait un regard unique sur les prestations qui leur sont proposées : Queensy représente le ragga dancehall et a fondé son propre crew, Mustafa Dahmane est chorégraphe d’Origins, troupe habituée aux plateaux de télé, Mehdi Amari est champion de France et vice-champion du monde de break dance et enfin Popin Smiley est une légende de la danse popping et est professeur à la Juste Debout School, l’école de danse urbaine la plus renommée de Paris.

Les premières dates ont-elles été à la hauteur de vos espérances que ce soit d’un côté artistique ou commerciale ?

Ces éliminatoires sont un immense paradoxe ! Artistiquement, c’est une grande réussite : le talent est au rendez-vous chez les crews en compétition, le spectacle offert par les professionnels est époustouflant et le jury nous confie régulièrement son enthousiasme et sa fierté de faire partie de l’aventure. En revanche, le public havrais n’a pas suivi ce mouvement et le succès de l’année dernière est un lointain souvenir. D’un point de vue commercial, ces éliminatoires sont malheureusement plus proches de l’échec.

C’est la deuxième édition cette année, le LHDC sera-t-il reconduit l’année prochaine ?

Tout dépend de la fréquentation des dates à venir. C’est le succès de la première saison qui nous a encouragés à pérenniser l’événement.  Avant de penser à l’année prochaine, il faut que cette saison rencontre le même succès. C’est maintenant entièrement dans les mains du public havrais.

Est-il encore possible de se procurer des places pour les prochaines dates ?

Oui, bien-sûr ! Les places pour les phases finales (quarts de finale du 6 mai, demi-finale du 13 mai et finale du 20 mai) sont en pré-vente au Havre Chorégraphique (45 rue de Fleurus) le 29 avril, le 6 mai et après les vacances scolaires. Les tarifs ont été revus à la baisse pour donner envie au plus grand nombre : 9€ la place pour une date, 15€ pour les 2 dates 6 mai et 13 mai (une place par date). Sur place, l’entrée est à 10€ et 25€ pour 3 personnes.

Entretien réalisé par Grégory Constantin  aVRIL 2012

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