Originaire de Neufchâtel en Bray, quel est votre attachement à notre ville du Havre ?
Je suis arrivé au Havre par le hasard d’une nomination professionnelle, et je me suis senti tout de suite bien dans cette ville. La présence de la mer, du port, de la plage, a sûrement compté pour beaucoup. J’y ai vite rencontré des gens chaleureux et amicaux et la vie associative était riche et diverse. Bref, j’ai vite pris racine.
Quels lieux havrais affectionnez-vous particulièrement ? Pourquoi ?
D’où vous vient cette passion de l’écriture ?
Grâce à mes parents les livres ont toujours fait partie de ma vie. D’abord comme lecteur bien sûr. Le passage à l’écriture est un mélange de circonstances et d’envie, comme un pari au départ. Le plaisir et l’engagement, viennent avec le temps, et les questions qu’on se pose à chaque nouveau texte.
Vous êtes présent au festival du « polar à la plage » depuis maintenant 3 ans, pouvez-vous nous en parler ?
En fait cela fait onze ans que je suis membre des Ancres Noires, l’association qui gère le Festival, puisque avec une petite poignée d’amis, je suis à l’initiative de ce festival. C’est une fierté de faire vivre cet événement littéraire havrais, avec maintenant une trentaine de bénévoles passionnés et une équipe de responsables renouvelée. C’est un vrai plaisir de partager la préparation dans le cadre de cette association dans laquelle tous les membres participent aux tâches dans une bonne ambiance et de rencontrer les lecteurs et les auteurs pendant ces trois jours sur la plage.
Je m’occupe avec un collectif de musiciens plus particulièrement de la compilation Polaroïds rock, qui est la « signature » de notre festival.
Le roman noir est un roman qui puise son inspiration dans la chair du monde. Je connais assez bien le Havre, j’aime la manière qu’a cette ville de laisser voir ses contradictions, et son côté populaire, cosmopolite. Ces dernières années, comme beaucoup d’autres villes elle a payé un lourd tribu à l’injustice de la mondialisation libérale. Si on ne peut réduire l’écriture à un besoin de témoigner, ces réalités m’ont inspiré les personnages et les décors de cette série.
Vos 4 romans sont illustrés par de nombreuses photos, quel est votre attachement à la photographie ?
Là encore, histoire de circonstances, de hasard, de rencontres. La navigation, comme l’activité culturelle, sont pour ma femme et moi le moyen de multiplier les rencontres nouvelles.
Ma femme a fait un site magnifique. Il faut aller le voir et peut-être se laisser tenter par une navigation ou même seulement un séjour à bord. Le seul risque à prendre est celui de se retrouver mordu comme nous.
Photographie Denis Vase
Entretien réalisé par Grégory Constantin Juin 2013
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