Photographie Denis Grisel
Photographie Denis Grisel

Les Schlagolofos ont bientôt 20 ans, repabtisés OFS depuis la sortie en décembre de leur nouvel album Ping Pong qui est déjà en vente un peu partout, le groupe havrais nous dévoile les secrets de ce nouvel opus qui semble être un grand tournant dans l’histoire de cette formation.

Bonjour les OFS, pouvez-vous nous donner des nouvelles des Schlagolofofs ?

Les Schlagolofofs vont très bien, ils vont de mieux en mieux même, l’amputation d’un de leurs membres n’a pas été facile, la rééducation longue, mais maintenant tout est OK.

Pour obtenir la pièce finale, l’imprimante 3D dépose et solidifie la matière, couche après couche.

Pourquoi avoir changé de nom ?

Nous n’avons pas changé de nom, nous l’avons simplement raccourci, à l’image de notre effectif… OFS, ce ne sont ni plus ni moins que les 3 dernières lettres de Schlagolofofs ; et puis c’était le moment de se créer une nouvelle identité, ou une identité de plus, le groupe se trouvant dans une phase de transformation collective certes, mais aussi artistique.

L’impression 3D offre des solutions pour tous corps de métiers, ainsi que pour les particuliers, ce qui permet de travailler sur des projets différents tous les jours .

Pouvez-vous vous présenter ?

Nom : Schlagolofofs

Nom marital : OFS Date de naissance : 3 janvier 1993 (1er concert)

Membres : Benoit : Guitare, Charly : Chant, Emmanuel : Machines, claviers…, Stéphane : Bass

Discographie : 3 albums, 3 EP, Collaborations à des compilations… Scène : plus de 800 concerts : cafés-concerts, scènes, festivals, 1ères parties (dernière en date Shaka-Ponk)… Influences : Jamiroquai, Calvin Harris, Scissors-Sisters, Cassius…

Vous aurez 20 ans l’année prochaine, avec tous ces changements, peut-on considérer votre nouvel album « Ping-Pong », comme votre premier album ?

Non, mais à y réfléchir, un peu quand même… Non, parce que c’est la continuité de ce que nous faisions auparavant, ceux qui nous suivent ne seront pas trop déroutés par les morceaux qui figurent sur l’album, il est à l’image du style que nous véhiculons depuis ces dernières années, à savoir pop et dansant. En revanche, c’est la première fois que nous avons pris réellement le temps pour composer les morceaux, pour façonner l’album, pour le rendre cohérent et en faire plus un « bloc » qu’une succession de titres, en ce sens on peut dire que c’est un premier album.

De plus, avec le départ de Vincent (batterie), nous avons pris la décision de ne pas le remplacer et de faire évoluer les morceaux dans un courant plus « électro » ; ce sera d’ailleurs la grande nouveauté sur scène lorsqu’il s’agira de défendre « Ping-pong ».

Cela étant, le concert que nous avons donné pour la soirée « Sortir au Havre» a été plutôt concluant, nous rassurant sur notre décision d’évoluer à 4… Alors oui, peut-être que finalement, « Ping-Pong » est un premier album…

Pourquoi avoir appelé votre album « Ping-Pong » ?

Pour diverses raisons, la première est toute simple, c’est un sport auquel on aime s’adonner quand on en a l’occasion, la deuxième est qu’il a été envisagé de faire une pochette dans laquelle nous nous serions mis en scène autour d’une table et de cette idée est née l’idée d’en faire un morceau vif, rapide, rythmé et court comme un échange de tennis de table. Ce morceau qui sert d’introduction au titre « La tournerie », répond parfaitement à ces critères et ne dure que 47 secondes, nous avons donc estimé que c’était plutôt amusant de nommer l’album par le morceau le plus court. Enfin, le côté interactif, rapide, euphonique et universel de ce mot nous a confortés dans notre idée.

Quels sont les titres phares de votre album ?

Nous serions tentés de dire : tous, mais il est vrai que les proches qui ont écouté l’album retiennent particulièrement des titres comme « Living in L.A », « Show me the night », « Love is criminal », « I like dancing Funk & Disco »…

Comme beaucoup de groupes havrais, vous vous exprimez en anglais, avez-vous une explication à ce phénomène ?

Tout simplement parce que la langue anglaise se prête mieux au style de musique que nous faisons. En plus, c’est très difficile d’écrire en français et nous n’avons pas spécialement de message à faire passer, ni de morale à véhiculer, peut-être est-ce une question de pudeur aussi ? À vrai dire, la question ne se pose pas et puis nous avons tous grandi en écoutant de la musique anglo-saxonne donc l’écriture dans la langue de Shakespeare s’imposait, devenant en quelque sorte naturelle. Nous avons essayé par le passé d’écrire en français… ce ne fut pas très concluant.

Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Ce qui est intéressant et c’est sans prétention, même si c’est tout de même une fierté d’être toujours là au bout de 20 ans, c’est que nous commençons à nous inspirer de nous-mêmes, plus nous avançons, plus nous partons sur la base de nos propres morceaux pour en créer de nouveaux ; l’album « Ping-Pong » est d’ailleurs truffé de clins d’œil à nos anciens morceaux, lesquels seront peut-être reconnus par les aficionados, en mettant évidemment un point d’honneur à ne pas s’auto-plagier…

Après il est indéniable, qu’au gré des saisons, des humeurs, comme nous sommes de gros consommateurs de musique, nous sommes naturellement influencés parce que nous écoutons sans renier à l’évidence, nos influences « ancestrales » s’agissant d’artistes ou de groupes comme Jamiroquai, Calvin Harris, Scissor-Sisters…

Les moyens de communiquer pour les artistes ont bien changé en 20 ans, vous êtes-vous adaptés aux nouveaux modes de communication ?

Bien sûr, c’est une évidence, il est indispensable de s’adapter aux nouvelles technologies, c’est incroyable de penser qu’à l’autre bout du monde, il est possible d’écouter OFS et c’est fantastique et surtout confortable d’envisager de ne plus aller coller d’affiches ou distribuer des flyers, comme nous l’avons fait des années durant, pour mobiliser, amis, passants et curieux, à venir à nos concerts, l’information est aujourd’hui directement livrée !

En revanche, avec le recul et notre expérience, on arrive à se demander si l’impact est si exceptionnel et si exponentiel que ça ? Nous constatons que le nombre de spectateurs (à notre échelle – mais est-ce si différent pour les artistes « confirmés » ? les salles qu’ils fréquentent en tournée, sont-elles plus remplies depuis Facebook ?) n’a pas considérablement explosé, la multiplication des informations livrées à domicile n’encouragerait-elle pas à la résignation, tant elles sont nombreuses et tant l’embarras du choix l’est aussi… L’approbation sincère existe-t-elle toujours, n’est-il pas facile de cliquer « j’aime » ?

Comme ça, pour rien, pourquoi pas… ? Nous ne sommes qu’à moitié convaincus par la maxime de Spider Man : « je toile donc je suis » […Et si on se remettait à écrire en français… au pire proposons un featuring à Patrick Bruel, bref courons vite déposer ce titre à la SACEM], soit gage de reconnaissances efficaces, les clefs restant, quoiqu’il arrive, toujours entre les mains des plus « influents ». Faire le buzz, ne veut déjà plus rien dire et combien y arrivent proportionnellement au nombre d’internautes ?

Cela dit, nous sommes forcés de reconnaître, que ces outils ont profondément chamboulé nos modes de communication et qu’il serait impensable aujourd’hui de s’en passer…

Je fais de la production et aussi de la formation (impression 3d et modélisation…)

Où peut-on se procurer votre dernier album ?

L’album est tout frais, tout chaud, il sera disponible avant tout sur nos lieux de concert, on pourra se le procurer également, très rapidement, auprès des points de vente habituels régionaux (FNAC, Centres culturels Leclerc, Carrefour…) et très prochainement sur Internet (Amazon, FNAC et sur notre site www.ofs-pingpong.com...).et plus ludique pour des enfants.

Quelles sont les ambitions du groupe ?

Continuer à jouer, à être heureux de se retrouver chaque semaine et c’est déjà beaucoup…vous savez, nous avons toujours fait ça avec plaisir, sans prétention, mais toujours avec un esprit ambitieux, l’objectif étant sans cesse de grandir, de s’améliorer et de partager des moments exceptionnels ensemble, à notre humble niveau ; ce qui ne veut pas dire que si un jour l’occasion se présentait [un featuring avec Bruel], nous la déclinerions…

Quelle va être votre actualité pour les mois à venir ?
Un nouveau bébé OFS, le cinquième, un petit   Mister Claviers !!! Au-delà de ça, un travail acharné, pour mettre en place toutes nos idées et surtout célébrer au mieux notre vingtième anniversaire et enchaîner durant la période estivale…
Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’année 2013 ?

Une quinte flush royale, place des grands Hommes…

Entretien réalisé par Grégory Constantin Décembre 2012

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